mardi 27 juillet 2010

Quand on n'a jamais connu autre chose...


Trois vitesses dans le moyeu de la roue arrière

Quand j'étais petit, je grimpais sur mon vélo de route rouge, en acier, à trois vitesses (dont je ne me souviens plus du nom de la marque... enfin, sûrement un vélo Suisse!), avec ses garde-boue chromés, son porte-bagages, et je filais loin de la maison, découvrir ma ville et mon canton d'origine, Genève.
Trois vitesses! Quand j'y pense, je suis encore essoufflé. Trois vitesses au moyeu, pas de droit à l'erreur. Toujours trop ou pas assez. Jamais le bon rapport. Mais je ne m'en souciais guère, car je ne connaissais pas autre chose. Cela ne m'a pas empêché de voyager. La hollande! Ok, ok, c'est constamment plat. Parfait pour les trois vitesses. Mais monter des petites routes alpestres, là cela aurait été un calvaire.
Trois vitesses! C'est de la torture! Mais quand on n'a jamais connu autre chose...

En fin de semaine dernière, l'oncle Robert est arrivé à la maison.
— Fais-moi essayer tes vélos!
Je lui passe un Lugano. Après quelques ajustements rapides de la hauteur de la selle, il donne ses premiers coups de pédale dans la rue.
Si vous aviez vu son sourire, son air béa, son allégresse...! Ma récompense! La récompense de toute l'équipe de développement.
— Ça roule! cria-t-il. Ça roule tout seul!
L'oncle Robert a toujours roulé sur des vélos à trois vitesses. Alors soudainement de passer à 7 vitesses internes et précises, sur des roulements tout neufs et des bons pneus (à la bonne pression!)...

On ne se rend pas compte à quel point l'importance d'avoir une bonne monture peut nous offrir le plaisir de rouler et surtout, surtout, le goût de recommencer! Investir un petit peu plus en vaut tellement la peine.

Ma petite victoire est toujours de pouvoir me dire :
Un vélo de plus, une voiture de moins.


Lugano 2010

lundi 26 juillet 2010

Balades à vélo à Montréal


photo : Alec

Balades à vélo à Montréal, de Gabriel Béland, journaliste à La Presse, paru aux Éditions Ulysse.
Ce guide fort bien monté propose 15 balades thématiques, d’une durée allant de deux heures à une journée complète, minutieusement détaillées, cartographiées et commentées. Ainsi on pourra découvrir un Montréal différent à chaque sortie. Le Montréal créatif, architectural, ouvrier et bourgeois, design et historique.
L'auteur semble être un adepte du Slow bike car il considère que limiter ses promenades aux pistes cyclables risque de nous priver de découvertes insoupçonnées et tellement agréables.

C'est un guide qui propose vraiment d'aborder Montréal d'une nouvelle façon.

lundi 19 juillet 2010

Philippe Dubuc, l'homme au vélo noir.

Philippe Dubuc est l'un de nos designers vedettes à Montréal. Depuis ses débuts en 93, il ne cesse de surprendre par son style, sa signature. C'est l'épure, la ligne, la simplicité aux subtils détails, les matériaux innovants qui font de ses collections des créations si uniques et reconnaissables.
«Je suis sans cesse en évolution avec le modernisme et les contrastes urbains » dit-il. Nous étions curieux d'avoir sa propre vision du vélo urbain.

Q : En tant que designer de mode, comment percevez-vous la tendance urbaine du vélo?

R : Depuis mon arrivée à Montréal, en 1984, c'est une tendance que je maintiens, c'est la liberté du mouvement, l'autonomie, la rapidité et la spontanéité que cela évoque.

Q : Pour vous, qu'est-ce qu'un vélo urbain?

R : C'est un objet devenu hybride, comme mes collections peuvent l'être, le vélo de route intégré au vélo de montagne, les voitures aussi sont devenues un mélange de camion-auto, comme un complet pour homme avec des détails sports actifs, mon vêtement est devenu hybride pour le travail et les soirées.

Q : Du fait que le vélo devient une partie inhérente du milieu urbain, voire même dans certaines villes, il est carrément un facteur culturel, sans pour autant faire des vêtements cyclistes, vous verriez-vous créer une ligne de vêtements influencée par cette culture?

R : Oui, je suis un sportif et mon vélo est mon meilleur ami... J'aime l'idée d'incorporer des éléments sport actifs dans un complet impeccable, j'aime l'idée du vélo en habit, c'est très "City"... et chic.

Q : Vous devez connaître le blogue Sartorialist, où le simple badaud devient un magnifique modèle sous l'oeil scruteur et découvreur de Scott Schuman. Scott a fait une très intéressante série sur le vélo urbain. Verriez-vous vos créations présentées de cette façon, avec des vélos, en pleine ville?

R : J'ai déjà exploité une pub d'un homme en vélo en plein hiver.

Q : La philosophie des vélos Urbanista est de pourvoir rouler sans pour autant devoir s'habiller en cycliste. Mais il est toujours judicieux et de bon goût d'adapter sa tenue au vélo que l'on va utiliser. Dans cette idée, nous vous proposons un petit jeu créatif : Quels vêtements proposeriez-vous avec un Classico, un Cervin, un Nuovella et un Lugano?

R : Classico, c'est le mien et j'aime porter le costume noir en le conduisant. Cervin, la robe de mariée. Nuovella, le short pour un picnic à la campagne. Lugano, un look futuriste pour se balader à la place Ville-Marie.

Photo: Yannick Khong pour OSA Images

lundi 5 juillet 2010

Maintenant qu’il fait enfin beau!


Opus Cervin 2010
photo : Alec

Bon, c’est l’été. Maintenant qu’il fait enfin beau, heu... avec passages nuageux, orages, gèle au sol et canicules, bref un été de par chez nous, on voit les cyclistes pulluler. (j’ai pas dit puer! Quoique!). On voit aussi le retour du débat (chialage interactif) auto-vélo.
Loins des affres philosophiques des uns et des autres, je roule, « cool » (j’ai pas dit roucoule! Quoique!), le long de mon trajet boulot-maison.

C’est drôle, mais on lit beaucoup de choses sur les difficultés d’être un cycliste en ville. Les forums explosent de commentaires et de réprobations de tout genre. Et moi je roule « cool » et ne semble pas passer dans la même ville que décrivent tous ces gens derrière leurs écrans. Suis-je dans une bulle? Ai-je un champ de vision faussé par mes utopies de « Slow Bike »? S’il est faussé, il est plutôt agréable! Et qu’il reste faussé! Non, je pense que je roule différemment. J’ai déjà roulé comme le décrivent certains, à fond, la performance suante dans sur le front. Ça donne quoi? Gagner du temps? Mais je ne suis pas en voiture, je suis en vélo! C’est avant tout un déplacement qui devrait être agréable, un stimulant le matin, un relaxant le soir. J’entends parler de trafic frôlant le fragile cycliste sans défenses. Pourquoi vouloir faire face à un éléphant si on n'a qu’une brosse à dents comme argument? Ok, ok, il pourrait trouver cela rigolo de se faire nettoyer les défenses avec un tel soin. Non, mais pourquoi se foutre dans le trafic alors qu’il y a tant de jolies et calmes petites rue en parallèles?

Effectivement, depuis que je prends ça « cool », mon navettage n’est plus le même, et je ne vis plus ce stresse que tous décrivent avec tant de vigueur, voire un certain plaisir.

jeudi 1 juillet 2010

Musée plein air de Lachine en vélo

L'arrondissement Lachine à Montréal propose tous les samedis et dimanches du 5 juillet au 17 août, une visite guidée du musée plein air Lachine en vélo.
La visite du Musée en vélo est gratuite, la location de vélo est possible à deux pas du musée.

La découverte de l'art québécois (art contemporain, art public) dans un environnement exceptionnel est accessible en vélo à partir de 7 ans.

Des guides dynamiques vous emmèneront dans ce jardin de sculptures à la rencontre de l'art et de l'histoire. Le circuit de visite en vélo dure 90 minutes, il est annulé en cas de pluie.

Visite du Musée Lachine en vélo le samedi et le dimanche du 5 juillet au 17 août à 10 h et à 14 h à Montréal.

Adresse du Musée de Lachine :
1, chemin du Musée (angle Saint-Patrick) - Lachine (Québec) H8S 4L9
Téléphone : 514 634-3478
Site web