
...Suite de l'entrevue avec Martin Chamberland
U. Ta relation avec ce sport modifie-t-elle ta prise de vue?
MC. Je crois que non. Ma prise de vue a le plus été affectée par le cinéma car avant de faire de la photo j'étudiais en cinéma, je voulais devenir directeur photo. J'aime les photos à haut contraste et à éclairage dramatique. Par contre, lorsque je photographie une course de vélo, le fait de pratiquer ce sport m'aide à mieux gérer la prise de vue durant une course.

MC. Malheureusement je ne roule plus avec depuis l'an passé car je l'ai prêté à un cousin, je tente de le corrompre également afin qu'il devienne un des nôtres. Tu sais, pour les vampires c'est simple, ils mordent dans le cou pour qu'une autre personne devienne un vampire. Nous les cyclistes on doit prêter des vélos, des cuissards, des souliers, des casques, des bidons puis ultimement, du savoir. Le savoir qui transformera le néophyte en rouleur. Pas de la tarte je te dis. Mais il faut le faire car un cycliste c'est généralement une bonne personne... puis plus on est de bonnes personnes sur la Terre et mieux les choses iront! Donc pour le Toccata, je crois que je vais le revoir lorsque mon cousin aura eu sa morsure afin qu'il se procure lui-même sa monture. Je laisse le temps faire les choses. Je reverrai mon Toccata. Il est vraiment confortable ce vélo, c'est pas croyable!

MC. Je roule actuellement sur un Specialized Tarmac 2008.
U. Fais-tu de la compétition?
MC. J'y ai trempé le petit orteil de la patte gauche, j'ai fait quelques courses. Mais je ne suis pas fait pour cela. Il me manque de la force et je ne crois pas avoir le profil psychologique pour réussir en compétition de vélo de course. Et je ne m'en porte pas plus mal car mon but maintenant est de me tenir en forme. Ça, je réussis à le faire pleinement. Puis pour faire de la course, il faut s'entraîner énormément, chose qui est absolument impossible maintenant pour moi depuis que j'ai un enfant.
U. Tu es un cycliste de route. Es-tu aussi cycliste urbain à l'occasion?
MC. Non je ne le suis pas; je n'habite pas en ville, ce qui voudrait dire que pour l'être il faudrait que je me déplace 45 minutes à vélo afin de l'être. Mais j'ai souvent fait des rêves éveillés que si j'habitais en ville, je me déplacerais uniquement à vélo de café en café ou d'un rendez-vous à l'autre.

MC. Non je n'ai pas de studio car cette facette de la photographie m'interpelle moins. Mais j'ai à portée de main quelques flashs et des trépieds qui me permettent d'éclairer la plupart de mes sujets de façon très convenable pour la photo de presse.

MC. J'y ai souvent pensé! Mais cela serait vraiment compliqué, voire utopique. Primo, il te faut quand-même des flashs et les trépieds pour ces flashs. Trimballer ça en vélo, ça devient un peu moche à la longue. Imagine le ke-kling ke-klang que ça ferait, toi qui n'aime pas le squick-squick de la chaîne que seul un labrador peut percevoir, tu capoterais. Secundo, parfois il faut aller se procurer une lentille de deux tonnes dans notre coffre-fort pour aller couvrir un événement, généralement sportif, qui nécessite une lentille téléphoto. Faire le rickshaw pour une 400 mm 2.8, déjà là je commence à moins tripper.


MC. Un jour d'été de 1994 je me promenais sur le plateau et j'ai vu les fêtards de la coupe du monde de soccer, ceux du Brésil plus précisément, danser et chanter, jouer du tam-tam tout en bloquant les rues. J'ai commencé à faire des photos car cela m'interpellait; une autre culture, la bonne musique, la joie intense. J'ai tellement aimé l'expérience que je voulais absolument revivre le rush d'un tel événement. Je me demandais par contre s'il existait un domaine qui m'amènerait à faire de telles photos tout en étant apte à bien gagner ma vie, je ne saisissais pas trop à ce moment tous les aspects de la photo.


MC. J'ai été plusieurs fois à Cuba, j'ai également été quelques fois au Mexique, au Vénézuela, plusieurs fois en Europe (11 pays d'Europe en tout), puis j'ai même eu la chance d'aller au-delà du cercle arctique, tout près du pôle nord. Puis, comme tu dis, l'Inde deux fois, la Bulgarie et bien entendu, l'Italie, pour le vélo!
U. Ton voyage en Inde t'a certainement marqué. Cela a-t-il changé ta prise de vue, autant technique qu'idéologique?


U. Tu as fait des expositions de ce voyage. As-tu fait d'autres expositions?

U. Fais-tu des études personnelles, des recherches photographiques, des oeuvres à toi?

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Martin Chamberland - Photographe de presse et cycliste (1)
Voir et lire le blogue de Martin Chamberland
http://martinchamberland.wordpress.com/
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