mercredi 22 décembre 2010

Alain Delorme - Totems

À découvrir : Le travail photographique d'Alain Delorme.
La série "Totems" (photomontages) explore le quotidien quelquefois frôlant l'absurde du vélo urbain sous sa forme la plus pragmatique.

Ce n'est pas sans rappeler le travail de Littmann Kulturprojekte au Musée Tinguely, en Suisse.


lundi 20 décembre 2010

Cycles d’art

Une bonne idée cadeau pour ce temps des fêtes : le vélo par les artistes contemporains.

"Édition de Blandine Chavanne, Jean Durry, Bruno Gaudichon. Dès son origine, la bicyclette est adoptée par les artistes comme un sujet possible. Ainsi, ce symbole de liberté et de modernité se retrouve dans les œuvres des grands courants de l'histoire..."

Cycles d’art
Édition Anthèse
Auteur Collectif
ISBN 2-904420-83-5
112 pages
illustrations en noir et en couleur
24 x 24 cm
Année 1996

jeudi 2 décembre 2010

Design mimétique


Audi, Volvo, Mitsubishi, Volkswagen

BMW, Lincoln

Hyundai, Mercedes

Faire du vélo en ville, ce n'est pas que regarder sa belle monture, ou se regarder pédaler fièrement, c'est aussi observer ce qui nous entoure. D'autant plus si on n'a pas le nez dans son guidon dans le but de sauver du temps. Voir et observer son environnement, et surtout remarquer des détails
qui font réfléchir.

Dans cet ordre d'idée, et au risque de choquer certains lecteurs de ce blogue vélocipédique, parlons un peu de design de "chars"!

C'est à se demander s'il s'agit du même bureau d'étude de design, ou des mêmes focus groupes, ou des mêmes logiciels... Comment se fait-il qu'un design puisse être littéralement reproduit sans que cela ne dérange personne? Bon, les Allemands, Suédois, etc. ont une certaine approche du design, c'est indéniable, et particulièrement dans le domaine automobile. Ils ont une signature distinctive et quelque peu commune. Quelques bureaux, effectivement, se recoupent, c'est historique (Audi, Volkswagen, Porshe). Les Américains sont souvent à la remorque des tendances, réagissent lentement et combines leurs modèles et leurs marques à outrances (GM-Chevrolet, Ford/Lincoln). Les Japonais, pour leur part, ont une certaine fascination des designs Allemands et font des bons accords commerciaux avec les Américains pour le développement de certains modèle. Mondialisation...
Et maintenant les Chinois qui reproduisent à l'identique sans scrupules.

Mais de là à faire du copié/collé... Oui, les consommateurs aiment inconsciemment pouvoir reconnaître ce qu'ils ont déjà vu, être en terrain connu, pour pouvoir plus facilement juger. Mais certains designs novateurs n'ont-il pas été à la base de grandes popularités? Fiat 500, VW Coccinelle, Citroën 2 CV et DS, Mini Austin, et autres réussites stylistiques de ce monde n'ont-elles pas marqué l'histoire et l'imaginaire collectif, voire affectif? Alors osons, diantre!

Ce n'est peut-être pas pour rien que ce mouvement néoclassique prend tant d'essor. À court d'idées, on puise dans le passé? Peut-être. Mais c'est aussi pour se rappeler combien ces designs étaient novateurs et justes. Il arrive quelques fois, surtout si l'on s'est égaré, qu'il faille retrouver de bonnes bases pour mieux repartir.
Viva el neoclassico!



Dans l'univers historique du vélo, les modèles n'ont évidemment pas autant marqué les mémoires. On pourrait tout de même cité les vélos à selle "bananes" de nos enfances ou les indestructibles et intemporels vélos hollandais, mais on ne pourrait citer aucun modèle précisément, ni aucune marque en particulier. Dites CCM ou BMW... Tout le monde identifiera le second sans hésiter. Bien sûr, ni le marketing, ni la médiatisation des modèles de vélos ne peuvent rivaliser avec l'industrie automobile. Pourtant il y a bien plus de vélos dans l'histoire que de voitures. Peut-être que, justement, sa surmultiplication a rendu le vélo plus banal. On pourrait même dire, si on voulait, plus normal. en 2000 il y a eu 104 millions de vélos fabriqués contre 40 millions d'automobiles. Et l'écart se creuse d'année en année.

Il faut avouer qu'une carrosserie offre bien plus de possibilités stylistiques qu'un cadre de vélo. Il faut aussi avouer que le développement technologique du vélo évolue lentement, contrairement à l'automobile qui ne cesse d'innover et de publiciser ses découvertes. La voiture contient beaucoup plus d'éléments sujets à améliorations technologiques.

Oui, mais les choses les plus simples ne sont-elles pas généralement plus durables?

lundi 29 novembre 2010

Dans le fond du garage


photo : Alec

Dans le fond du garage
Alec Stephani - Texte paru dans le magazine VéloMag, hiver 2010-2011

— T’es là depuis longtemps? Dit un vélo de ville oublié au fond d’un garage.
— Tu dormais ou quoi? On m’a foutu là comme un vieux rebut dès la première neige.
— Compte-toi chanceux. Moi, il m’a fait rouiller dehors pendant des années avant qu’il trouve ce garage.
— Ça fait combien d’années que tu croupis là? Il ne t’utilise plus?
— Non. Parce qu'il ne me voit plus. Quand j’étais jeune, il me montait dans son appartement, à l’abri des intempéries. J’étais beau et séduisant. Il prenait soin de moi. Il me lavait. Il me huilait. Il me respectait. Mais l’année où elle est entrée dans sa vie, il m’a fait passer l’hiver sur le balcon. Et au printemps, je grinçais de tout bord tout côté.
— Il ne t’a pas huilé?
— Non, monsieur. On est passé de l’huile fine à la grosse graisse. Mais tu sais quand ça commence, on a beau graisser, le mal est fait. Alors plus je « chantais » moins il me prenait. Et un jour, un jeunot comme toi a pris ma place.
— Un jeunot?
— Tu n’es pas le premier vélo urbain « performance » qu’il a eu. Ok, je peux comprendre que de rouler avec moi, même en forme, ça ne vaut pas un système indexé.
— Ne perd pas espoir! Tu sais, j’en vois de plus en plus qui se font rafistoler, ou même carrément restaurer. C’est à la mode.
— Quoi, tu penses que je pourrais être encore à la mode?
— Hum… avec quelques livres de moins…!

lundi 8 novembre 2010

Abeille Gélinas - la vraie Bee Bike Girl!

Abeille Gélinas a parcouru la passerelle avec le Nuovella lors du défilé « Highlight sur la semaine de mode de Montréal », mercredi 4 août 2010. Elle est tombée littéralement en amour avec ce vélo et nous lui avons proposé de devenir porte-parole de la marque. Elle a accepté avec bonheur.

Q : Abeille, après avoir rouler ta bosse au Québec et aux États-unis, comme actrice, animatrice et DJ (DJ Bee), qui es-tu aujourd'hui?

R : Je suis une femme qui n'a certainement pas fini de déployer ses ailes, j'ai l'impression que mes passions s'intensifient de plus en plus.. Je suis une artiste qui a le bonheur facile, qui regarde la vie avec des grands yeux d'enfants... Je suis très heureuse de pouvoir vivre d'une de mes grandes passions en ce moment, la musique. Je suis DJ/créatrice d'ambiance et c'est une vie que je me suis créée en fonçant à 100 %.

Q : À Los Angeles, on imagine facilement que le vélo "Beach Cruiser" est roi. As-tu succombé à l'envie de parcourir les longues plages de Venice en vélo?

R : Of course! Une de mes copines qui habitait Venice en avait un et elle me le prêtait souvent lorsque j'avais besoin de m'évader et de prendre le large... Rouler en vélo me ramène à ma jeunesse et me donne un sourire instantané.

Q : Te souviens-tu de ton premier vélo?

R : Venant d'une famille pas mal "Hippie", mes parents faisaient du recyclage de jouets entre les soeurs, j'ai donc hérité d'un beau vélo rouge qui avait déjà pas mal vécu!

Q : Lors du défilé « Highlight sur la semaine de mode de Montréal », qu'est-ce qui t'a fait craquer pour ce vélo?

R : Son look rétro et sa couleur qui le rend si unique et son protège-jupes à l'ancienne qui lui donne un air si chic! Je m'imaginais déjà faire mes emplettes dans mon quartier avec! (Outremont/Mile End)

Q : Maintenant que tu roule sur le Nuovella, comment le décrirais-tu?

R : Il ne faut pas s'en cacher, il est assez "tape-à-l'oeil". Disons qu'on ne roule pas inaperçu avec ce vélo ;) Cela dit, ce n'est pas qu'un "joujou"' car il est très solide, stable et j'adore que ma posture de corps soit droite quand je le conduis. J'aime m'amuser à passer d'une vitesse à l'autre (dépendant de combien de Cupcakes j'ai mangé la veille)...

Q : Le vélo fait-il partie de ta vie?

R : Absolument car c'est mon moyen de transport numéro 1! J'habite dans un quartier assez central, donc n'ayant pas de voiture, la plupart du temps, je roule ou je marche! J'ai personnalisé mon vélo en y ajoutant un petit panier en osier à l'avant pour mes emplettes ainsi qu'un crochet sur le côté pour y mettre ma mallette avec mon ordi.

Q : Crois-tu que le vélo urbain peut changer la façon de vivre la ville?

R : Oui, vraiment. Se déplacer en vélo permet d'avoir un rapport beaucoup plus intime avec sa ville et d'y découvrir des chemins que l'on ne prendrait pas autrement. J'espère que la ville s'adaptera de plus a plus à ce mode de vie en y construisant plus de routes pour la circulation des cyclistes et des stationnements plus nombreux et plus sécuritaires.

photo Abeille Gélinas : Magazine 7 jours
photo Nuovella : Opus

lundi 4 octobre 2010

Petit traité de vélosophie

Didier Tronchet Petit traité de vélosophie
Plon, 2000 (ISBN 2259193145)

Avec cet ouvrage édité en 2000, Didier Tronchet se place en précurseur du mouvement Slow Bike. Bien sûr, le ton de son pamphlet est ouvertement et comiquement de mauvaise foi, mais il fait tout de même réfléchir sur la présence du vélo et de la voiture en milieu urbain.
D'ailleurs même le terme de "milieu urbain" est significatif, car ne voit-on pas de plus en plus de centres-villes devenir de beaux espaces libres, inspirant et respirant pour piétons délestés du stress du volant.

À lire en contexte de l'époque.

« Et si le vélo était avant tout un moyen de déplacement intérieur ? Une formidable occasion de redécouvrir la ville, mais aussi soi-même... A travers une foule d'anecdotes savoureuses, d'envolées théoriques implacables et volontiers cocasses, sans oublier quelques bouffées d'indignation pamphlétaires contre la barbarie automobile, ce Traité de vélosophie démontre, par l'humour, que le vélo est un outil libérateur de la pensée. Sur un ton léger, mais percutant, l'auteur propose une manière inédite de penser la ville de demain, une ville enfin redevenue humaine après s'être vouée au totalitarisme motorisé. Aussi, quand vous verrez passer un cycliste, ne vous fiez pas à son allure inoffensive. A sa façon il est en train de changer le monde...»

Inspiré du mouvement Slow Food, le Slow Bike est à l'état embryonnaire. Juste l'idée d'un tel mouvement fait réfléchir sur notre mode vie. Au Danemark, l'efficacité passe avant la performance, contrairement au reste de l'occident. On est si performant qu'on fini par s'oublier.

« Quand je vois un cycliste avec son casque, des gants, des vêtements aérodynamiques, je me dis toujours qu'il est habillé pour faire une connerie dangereuse. L'adepte du Slow Bike ne se change pas pour se déplacer en vélo, en allant travailler ou faire ses courses. Il circule à une vitesse qui permet de mesurer chaque coup de pédale tout en ayant assez de marge de manoeuvre pour éviter las danger. Circuler lentement permet de rester en contact avec son environnement. Pensez à tous ces petits détails de la vie urbaine que vous pouvez manquer en allant trop vite, allant jusqu'à oublier d'acheter la pinte de lait prévue avant de partir.
Les gens sont beaux, arrêtez de les dépasser, vous risquer de rater une occasion au feu rouge.
»

dimanche 26 septembre 2010

Trop beau pour être volé!

On nous fait remarquer que nos vélos sont beaux. Cela nous fait évidemment très plaisir. Mais on nous dit aussi « trop beau pour être laissé dans la rue! ». À cela je propose l'argument suivant : Achèteriez-vous la voiture la plus laide afin d'éviter de vous la faire voler? Bien sûr que non. Et pourtant les réseaux de vols de voitures sont très bien organisés, certainement mieux que les voleurs de vélos. Après maintes considérations pratiques et financières, vous allez de toute façon opter pour un véhicule qui vous plaît du point de vue esthétique. Et tant mieux, car vous serez plus enclin à y faire attention et à bien l'entretenir! Difficile de mettre le même souci d'entretien sur un vieux bazou défraîchit.

Laisseriez-vous votre voiture ouverte en tout temps? Bien sûr que non, également. Vous allez même vous assurer, dans certains cas, d'un système antivol.
À noter que pour la plupart des vols de vélos, leur propriétaires avouent avoir laisser leur monture non cadenassée durant quelques minutes devant un magasin...

Alors, quel pourcentage de la valeur du vélo consacrez-vous à sa protection? Se procurer le cadenas le moins cher est évidemment un non sens si vous tenez à votre monture.
Dans mon cas, j'avais dans une autre vie une moto et j'ai conservé son cadenas à chaîne, faite de robustes maillons. Oui c'est un peu extrémiste, mais c'est à la suite d'un séjour à New York, où j'ai pu constater que la plupart des cyclistes urbains utilisaient ce genre de chaîne, que je me suis dit « Pourquoi pas? C'est on ne peut plus dissuasif! ». Il faut dire que depuis lors, j'ai l'esprit entièrement tranquille chaque fois que je laisse mon fidèle coursier dans la rue.
Mais vous pouvez vous procurer des cadenas bien plus légers et plus faciles de transport. Le célèbre cadenas en U reste la référence, bien que le choix du diamètre de barre d'arceau soit un critère majeur.
De plus, les marques réputées offrent des assurances supplémentaires en cas de vols, car ces marques ont une très grande confiance en leurs produits.
Donc, plus de raison de ne pas vous faire plaisir avec le vélo qui vous convient.

mercredi 22 septembre 2010

Cyclisk - L'obélisque du vélo


Mark D. Grieve & Ilana Spector, "Cyclisk"
Pièces de vélo recyclé, acier et béton


À la demande de la ville de Santa Rosa en Californie (USA), les artistes Mark Grieve et Ilana Spector ont créé une oeuvre pour le moins remarquée et remarquable : un obélisque de trente mètres de haut fait de vélos recyclés et de béton. Cela n'est pas sans rappeler les oeuvres du sculpteur français César, dont on doit, entre autre, le prix du même nom, de l'académie française du cinéma.

"Lorsque nous avons examiné les lieux, il semblait que quelque chose de grand était nécessaire sur ce petit bout de terre à la forme étrange, à Santa Rosa. Cela m'a fait penser à un Circus Maximus de la Rome antique . Nous voulons ajouter à Santa Rosa un repère visuel à la fin de l'avenue qui aurait assez de présence pour concurrencer visuellement le milieu environnant. "
- Mark Grieve

"La collecte de pièces inutilisables et de débris de vélo par un organisme à but non lucratif communautaire s'est révélée être un projet gagnant-gagnant ; Bike Community DIY est ravie que les pièces inutilisables ne soit pas allée à la poubelle et la ville est très enthousiaste à l'idée que la sculpture puisse solidifier l'image de Santa Rosa comme ville de vélos. "
- Ilana Spector

Lire plus à ce propos


Merci à Philippe Généreux, technicien en architecture, de nous avoir envoyé ce sujet.

lundi 20 septembre 2010

Où en est le vélo urbain ? - Denise Belzil

Denise Belzil est une mécanicienne de vélo reconnue et respectée dans le milieu cycliste. Elle a fondé et dirige l'école de mécanique cycliste Techno Cycle, une école qui s'adresse aux particuliers, aux entreprises, et aux équipes de course. Denise a fait ses armes de mécanicienne en France, aux États-Unis, en Asie et au Québec. Son curriculum vitae est plutôt impressionnant. Elle tient aussi une chronique sur le site du magazine l'Actualité : Le blog vélo.
Nous lui avons posé les mêmes questions qu'aux détaillants de la métropole afin d'avoir une vue d'ensemble du vélo urbain.
Elle a apprécié nos questions au point de publier sur son propre blogue cette même entrevue.

Les fabricants de vélo offrent-ils suffisamment de choix dans cette catégorie ?

La question serait plutôt : « Les boutiques spécialisées offrent-elles suffisamment de choix dans cette catégorie ? » Je remarque que, dans les boutiques, on s'intéresse davantage à la performance des cyclistes-randonneurs - donc à la légèreté et à la technicité du vélo - qu'aux déplacements des cyclistes urbains. Si le vélo de ville n'est pas offert en boutique et si le consommateur ne sait pas que ce produit existe, comment pourrait-il le demander ?
Je constate aussi que le cycliste urbain de base a surtout peur de se faire voler son vélo, alors il a tendance à acheter le premier engin venu...

Quelles sont les préoccupations premières du cycliste urbain ?

1- Ne pas se faire voler son vélo.
2- Trouver un endroit pour le stationner.
3- S'organiser pour pouvoir se rendre au travail en vélo (stationnement, douche, linge propre, etc.).
4- Survivre au trafic et trouver des parcours moins passants.
5- Éviter les crevaisons ou les problèmes mécaniques.

Quelles sont les appréhensions en ce qui concerne la pratique du vélo de ville ?

Les inquiétudes des cyclistes urbains portent essentiellement sur le partage de la route avec les automobilistes et l'organisation nécessaire pour se rendre au travail en vélo. Mais pour ceux qui utilisent leur bicyclette à l'année longue, l'éclairage des pistes cyclables, en particulier l'hiver où les journées sont courtes, est un vrai problème. Enfin, mentionnons la fermeture aux vélos, dès l'automne, des ponts de la Rive-Sud : cela écourte drastiquement la saison...

Les médias font souvent référence au nombre important de vols de vélos en ville. Selon vous, qui vivez cette réalité, les probabilités sont-elles si élevées ?

Le vol de vélo est omniprésent, mais les clients qui participent à nos cours nous racontent toujours la même histoire : « J'ai laissé mon vélo non verrouillé deux minutes, juste le temps d'entrer chez le dépanneur ou dans la maison. » Les gens sont surpris de la vitesse à laquelle leur vélo a disparu. Autre constat : les voleurs ont une nette prédilection pour les vélos barrés avec un câble de 6 mm, dont on vient à bout avec une simple pince !

Le vélo en libre-service est-il un atout ou un handicap pour un magasin de vélo ?

Les vélos BIXI servent surtout aux déplacements urbains courts. On n'a pas à se soucier d'avoir un cadenas, et les stationnements - même s'ils sont souvent complets - sont prévus. Quant à l'entretien, c'est quelqu'un d'autre qui s'en occupe !

Maintenant, est-ce un avantage ou un inconvénient pour les boutiques ? En ce qui me concerne, je vois ça comme une location d'équipements sportifs : on prend ce qu'on nous offre et, par la suite, si l'envie est là, on peut toujours faire l'achat d'un produit plus adapté à nos besoins. C'est ce qui se passe avec le BIXI : comme il est là, on est incités à effectuer plus de déplacements urbains à vélo et, une fois que l'habitude est prise, on peut penser à s'acheter notre propre vélo. À mon sens, le BIXI ne cause pas de tort aux boutiques : l'entretien des vélos de l'important bassin de population de l'île de Montréal garde les mécaniciens plus qu'occupés !

photo : VéloQuébec

TECHNO CYCLE
Local 148, 4710 Saint-Ambroise
Montréal (Québec) H4C 2C7
Tél : (514) 846-1486
www.technocycle.ca
Courriel : info@technocycle.ca

mardi 14 septembre 2010

Oeuvres récentes



En juillet dernier était présenté, à la Elk Gallery, une exposition des oeuvres récentes de Taliah Lempert. Cette artiste de Brooklyn explore sans relâche l'image du vélo de la rue, soit de façon réaliste, soit de façon très graphique.

Au début de sa carrière de peintre vélocipédique, elle avait pour sujet les vélos de ses amis proches. Sa popularité grandissante, des gens de tous horizons lui ont envoyé soit des photos, soit directement leurs vélos afin qu'elle les couche sur toiles ou sur papier.

Lempert n'hésite pas à exploiter sur des supports variés les images qu'elle crée, tel que des chemises, casquettes ou t-shirt. Elle véhicule ainsi son art par le biais de voie plus large et populaire.
Elle a un grand succès au Japon où la mode des vélos à pignon fixe est très rependue et associée à une véritable culture du design de la rue.

mardi 7 septembre 2010

Eurobike 2010 - suite 3


Un clin d'oeil au peintre Mondrian...

Les hybrides

Après avoir vu le salon Eurobike de Friedrichshafen, on peut dire que le vélo urbain se porte bien. Le vélo hybride tout équipé semble avoir pris une place plus importante encore. Ce type de vélo urbain est devenu un véritable véhicule utilitaire. Et comme tous véhicule utilitaire, il n’est pas toujours d’un esthétisme raffiné. Mais certaines marques font de très beaux efforts de style et proposent des vélos hybrides très réussis. Ainsi, le cycliste de ville peut s’attendre à avoir porte-bagages, par-boues et système d’éclairage complet sur l’ensemble des modèles disponibles. Bien que les couleurs largement dominantes soient le noir et le gris, on peut tout de même trouver quelques couleurs plus ensoleillées.

Les rétros

Mais pour avoir quelque chose de plus gai et ludique, il faut se tourner vers les vélos « classiques » . Dans cette catégorie, on peut observer deux mouvements : les « rétros » ou « réplicas » qui reproduisent fidèlement les vélos anciens en utilisant l’acier en majorité et foule de petits détails emprunté à une époque ancienne ayant fait ses preuves, ce qui fait de ces vélos des machines très attachantes, véhiculant une certaine nostalgie, et les « néo-classiques », qui réinterprètent les concepts anciens avec les matériaux et technologie d’aujourd’hui.

Les vélos cargos

Autre fait à noter, même si les sites et blogues hollandais et danois montrent souvent des vélos cargos à larges bacs avants, ils n’étaient pas légion au salon. De même pour les vélos cargos aux arrières allongés que l’on voit plus aux Etats-Unis.

Les Fixies

Les Fixies qui au premier coup d’œil semblaient avoir un peu disparut, se sont révélés bien présents au second jour de visite, alors que l’œil s’ajuste et s’affût au foisonnement de modèles et de types de vélos.
Nous avons même vu un fixie à trois vitesses… fixes. Concept intéressant allant pourtant à l’encontre même de la philosophie du fixie ou la simplicité et l’épuration du design sont la clé.

Les vélos électriques

Les solutions électriques se multiplient. À voir l’élargissement de la section d’essai des vélos électriques, au nombre de maques se spécialisant dans ce domaine ou aux grandes marques proposant leur propre solution, on peut dire que la tendance grossit. Et les systèmes s’améliorent grandement!

Les sacs et sacoches

Là où le design se débride beaucoup plus au niveau des couleurs, des motifs et des matériaux, c’est au niveau des accessoires et spécialement des sacs et sacoches. Fait à noter, la plupart des compagnies qui créent de tels objets son Hollandaises. Il faut dire qu’en termes de cyclisme urbain, ils ont une expérience sans conteste possible.

Le recyclage est toujours très en vogue et plus encore cette année. Que ce soit des sacs et sacoches fait de bâches de camion, bâches de bateau ou affiches géantes imprimées sur toile ultra résistantes recyclées, ou que ce soit l’utilisation de fibres naturelles ou des tissu imprégnés de caoutchouc, ce secteur de l’industrie cycliste rivalise de créativités et d’originalité.

Les casques

Les casques urbains ont aussi pris un élan créatif en arborant des motifs et des couleurs vibrantes et joyeuses. Ils se démarquent en termes de formes des casques que l’on voit habituellement, particulièrement sur la route. Pour tout ceux qui n’avait pas envie d’enfiler un casque, sous prétexte que cela ne correspondait pas à leur style ou celui du vélo, ils ont maintenant un choix vaste et de bon goût.

Il y a aussi les solutions camouflant le casque utilitaire sous un chapeau ou une casquette parfaitement adapté. Les compagnies exploitant ces concepts d’habillages se multiplient. Y’a-t-il une véritable tendance?

Les matériaux urbains

En termes de matériaux, l’aluminium à prit une place importante, même si l’acier reste la référence pour beaucoup de cyclistes. Le cuir, ou simili-cuire, est toujours là et bien utilisé, que ce soit en selle ou en poignées, mais aussi en sac de selle, sac de guidon ou de sacoches. Le bois aussi fait sa place dans quelques accessoires, tels que les plateforme et porte-bagages.

Les vélos complètement en bois ou en bambou sont toujours présents à chaque salon, mais reste de l’ordre de l’exotisme, ainsi que les sempiternelles ré-inventions du vélo ou de la transmission.

La route et la montagne

Pour ce qui et du vélo de route, à part les Italiens qui exploitent encore des couleurs très vibrantes, dynamiques et aux graphiques complexes, la tendance est plus à l’homogénéité des couleurs et à la simplification des styles. Les impressionnants vélos de contre-la-montre ont fait leur effet. Certaines compagnies rivalisent de développements technologiques dans ce domaine en offrant de véritable formule 1.

Les vélos de montagnes, quant à eux, exploitent des systèmes de suspension très variés, même si le concept de pivots virtuel reste très en vogue. On pouvait observer d’impressionnants concepts de suspension arrière à géométries variables sur des robustes vélos de descente, ou de remarquable intégration d’amortisseur, directement placé dans le triangle principal pour certains vélo de Cross-Country.
Dans ce secteur de vélo de montagne, les motifs, graphiques et couleurs se sont également homogénéisés et largement simplifiés.

Dans ces deux catégories, le carbone a pris une place prépondérante. Les « machines » de courses sont de plus en plus impressionnantes de légèreté et de technologie. L’effort est mis dans le détail de conception.
Les formes, tant qu’à elles, grâce au carbone dans certains cas et aux tubes d’aluminium hydro-formés dans d’autres, sont de plus en plus complexes et intéressantes. C’est une des raisons pour laquelle, les graphiques se sont simplifié, épousant et mettant en valeur ces nouvelles formes. Le style et l’habillage même des composants font que ces machines accroche l’œil.

Les vêtements

Il en va de même pour l’habillage du cycliste. Que ce soient des casques, des maillots, des cuissards et des chaussures, on est à même de se transformer en véritable coureur de haut niveau, se vêtant des meilleures technologies de tissus. Il est à souligner que le secteur des vêtements avait déjà pris la tangente de la simplification graphique depuis deux ou trois ans. Les styles des vélos et des cyclistes se rejoignent maintenant à merveille.