lundi 30 novembre 2009

L'hiver frappe à la porte

L'hiver frappe à la porte. Les vélos, pour la plupart d'entre nous, sont remisés. Et la longue attente du retour des jours chauds recommence. De quoi se morfondre, s'ankyloser, envier les villes profitant d'un climat plus clément qui permet de rouler toute l'année.
Cette pause forcée est certes frustrante, mais c'est l'occasion de réfléchir sur le fait que le déplacement vélocipédique urbain est bien plus qu'un simple transport. C'est un mouvement dans tous les sens du terme. Et c'est aussi durant cette période que l'on mesure à quel point le vélo nous simplifie la vie, car privé de ses services, les déplacements deviennent bien plus laborieux.
Le froid nous fait baisser la tête et plisser les yeux. On va perdre pour quelque mois un certain niveau de regard sur ce qui nous entoure, cette observation sereine de notre environnement immédiat.

D'un autre point de vue plus pragmatique et plus positif, c'est aussi l'occasion de donner à notre fidèle monture un brin de jeunesse en le nettoyant soigneusement avec un gant en ratine, car c'est un excellent passe-partout, un peu d'eau et de savon doux. Par cette opération, on pourra bien observer notre mécanique sous toutes ses coutures et déceler plus facilement ses besoins imminents, c'est-à-dire les ajustements nécessaires ou les pièces à remplacer.
Et puis, sachant que notre vélo est fin prêt pour le printemps, on aura plus facilement l'occasion de le sortir sitôt la température adéquate revenue.

Station Baïkal
acrylique sur toile - 2007 - 24" x 36" (
61,0 cm x 91,4 cm)
série "Formes noires" www.alec5.com

mercredi 25 novembre 2009

Deux pigeons


Photo : Alec

Deux pigeons
Original du texte paru dans le magazine VéloMag, hiver 2009

— C’est beau ici, non? Tu viens souvent?
— Quand j’en ai marre des petites vieilles du parc et de leur maudit pain blanc pas de croûte.
— Quoi? T’es du genre pain brun multi-grains?
— Si tu veux. En fait, je viens regarder les cyclistes, en bas, sur leur belle piste cyclable.
— Qu’est-ce que tu leur trouves aux cyclistes?
— Ils sont très divertissants, voire édifiants. Je les aime bien parce qu’ils ont l’air complètement perdus.
— Pourquoi tu dis ça?
— Regardes-les. Ils vont de tout bord, tout côtés, même si c’est une piste soi-disant cyclable, même s’ils se sont établi des règles, édifié des codes. Ils ont l’air de rouler chacun pour soi, mais en groupe.
— Ouaip! Tu trouves pas qu’ils nous ressemblent un peu, non?
— Soit pas insultant!
— Dis-moi pas que sur le parvis de l’église, à côté, quand on est toute la gange, on a l’air organisé.
— Notre chaos, mon cher, est parfaitement justifié, on est des pigeons!
— On pourrait dire la même chose d’eux, non?
— Oui, mais eux ne le savent pas.
— Qu’ils sont désorganisés ou qu’ils sont des pigeons?
— Et puis je les aime bien parce qu’ils ne puent pas et qu’ils ne font pas de bruit. J’en ai tellement marre du bruit.
— Va à la campagne!
— T’es fou! Je connais personne.

— T’as déjà fait ça…?
— Sur des cyclistes? Non, c’est chien! Sur des voitures, par contre…
— T’aimes pas les voitures?
— Les cyclistes font plus attention à nous.
— Tu penses qu’ils nous respectent?
— Non, mais eux, au moins, ils ont le temps de nous voir. Et puis regardes-les bien, ils sourient. C’est pas beau ça!
— Il y en a qui affichent un sourire, oui, mais d’autres, ça a plutôt l’air d’une crispation.
— C’est vrai, il y en a qui savent pas bien pédaler et qui force pour rien. Trop petit pignon, madame!
— T’a déjà fait du vélo?
— Je suis un pigeon, patate!
— …
— Quoi?
— J'ai rien dit!

vendredi 20 novembre 2009

Préparation hivernale


En passant en vélo devant cette maison, j'ai pensé tout de suite que le propriétaire avait dû être inspiré par les oeuvres de Christo, cet artiste qui emballe l'impensable, tel le Reichstag à Berlin ou le Pont-Neuf à Paris. J'ai rarement vu une telle préparation hivernale pour des arbres. Ça rappel justement les "wrapped trees".
Je me suis alors posé la question à savoir si Christo avait déjà emballé un vélo. J'ai cherché mais n'ai rien trouvé.

Comment prépare-t-on un vélo pour l'hiver? Oui, oui, il y a plein de façon pour le préparer à affronter les intempéries, les froids glaciaux, le sel et j'en passe. Mais non, je pensais plutôt aux personnes "normales" qui ne sont pas des gladiateurs polaires, des forçats du facteur éoliens, des téméraires de la glace vive, celles qui laissent sagement se reposer leurs fidèles coursiers, celles qui cherche plutôt la meilleure façon d'entreposer leurs bienveillantes et non moins bien vaillantes montures.
C'est vrai, un vélo en hiver, si on ne l'utilise pas, ça prend de la place.

Si on a la chance d'avoir une remise extérieure, c'est déjà cela. Mais un vélo, c'est comme un bon vin, ça n'aime pas plus que cela les écarts de température ni les fluctuations d'humidité. Une remise intérieure, chauffée, c'est l'idéal. D'ailleurs, pour les plus fins finaux, sachez qu'un cadre en aluminium qui se repose à une température tempérée durant une longue période, équivaudrait, semble-t-il, à un traitement thermique tel que pratiqué sur la pluspars des cadres en aluminium, le fameux T6.
Ce traitement se fait en quelques minutes, voire heures, à de relativement hautes températures dans des fours autoclaves. Le fait de laisser reposer l'aluminium longtemps à une température normale ferait le même travail. Vous retrouverez dont votre fidèle vélo ragaillardi le printemps revenu. Légende urbaine? Peut-être, mais j'ai déjà constaté le fait et effectivement mon cadre semblait plus rigide.

Mais la meilleure solution d'entreposage est, selon moi (!) que si vous trouvez votre vélo particulièrement beau, pourquoi ne pas l'intégrer à votre décoration d'intérieure, avec un subtil éclairage qui le mettra en valeur, telle une oeuvre d'art. D'ailleurs, la température de la lampe... OK, ok, on a compris!

P.S : une pensée pour Christo qui vient de perdre, le 18 novembre, sa collaboratrice de toujours, Jeanne-Claude.

Crédit photo :
Wolfgang Volz www.christojeanneclaude.net

jeudi 19 novembre 2009

Le style hollandais magnifié


Wytze's graduation project for Cannondale from Eelke D. on Vimeo.

Magnifique exercice de style par l'étudiant gradué de l'Université de Delft, en Hollande, Wytze van Mansum. À noter : les garde-boue sans tiges, soudé au cadre et à la fourche, ce qui épure encore plus le style. La transmission intégrée et ce pédalier évidé. Vraiment superbe. Bémol pour la direction qui semble légèrement instable. Dièse pour l'ingéniosité du système d'antivol. Par contre, le vélo ne semble pas avoir de frein! Ah, j'oubliais, c'est un concept! Sky is the limit!

vendredi 13 novembre 2009

Dans le jus !




Tellement dans le jus avec la création de la ligne de vélos 2011 (oui, oui, 2011 !) que je n'ai à peine le temps de faire autre chose, et même de penser à autre chose! Et la gamme 2010 qui arrive en décembre (pour certains modèles) en magasins! Sommes-nous encore en 2009 ? J'ai tendance à me tromper lorsque je dois écrire la date quelque part. On vit une époque formidable, ou une époque de fous! C'est selon. Bref, c'est une période de création très intense! Même pas le temps d'écrire sur ce blogue. Une chance que notre vaillante co-auteure, Suzanne, est là !!

Et là dessus il y a le Projet Artbike, avec de nouveaux développements... prometteurs ? Exposition en galerie ? À suivre !!
Sitôt cette période passée, je vais pouvoir me lancer allègrement dans la peinture artistique de cadre de vélo.