Sensationnalisme

Les médias, par réflexe sensationnaliste peut-être, ne seraient-ils pas en train de freiner les bonnes intentions face au cyclisme urbain? En fin de semaine il y avait (encore) un papier sur la relation automobiliste et cycliste.

Sous le couvert des statistiques, on relatait une augmentation de 22 % des accidents impliquant des cyclistes. Il y a plusieurs façons de faire parler des chiffres et chacun peut avoir sa lecture des résultats. Mais à vouloir ne voir que des chiffres on peut ne pas voir ce qui se passe en réalité.
Si on annonce une augmentation significative des accidents, il faut aussi se rendre compte qu'il y a de plus en plus de cyclistes, surtout avec l'avènement du vélo libre-service. Cela voudrait dire que les cyclistes sont de plus en plus à risque? Plus il y a de cyclistes, plus il se peut qu'il y ait d'incidents, tous comme plus il y a de voitures ou toutes autres formes de transport, plus il y a possibilité de collisions.

On peut analyser les chiffes de statistiques comme le verre à moitié plein ou vide. On peut les faire parler selon sa vision des choses ou ses convictions. Je préfère observer la rue et voir la situation telle qu'elle m'apparaît. Je ne me sens pas plus en danger qu'auparavant. Je remarque qu'il y a plus de cyclistes. Je remarque que les congestions routières augmentent. Je remarque que les consciences changent. Et tout cela me suffit à me convaincre que nous avançons vers une bonne solution. La meilleure? Je ne sais pas. Y a-t-il une solution idéale?

Faire les premiers pas

Les premiers pas

À Genève, on tente de sensibiliser les gens à changer de mode de transport. Il faut dire que cette relativement petite ville s'y prête bien. On peut y pratiquer le vélo toute l'année si l'on s'équipe bien.
Les transports en commun y sont bien développés et écologiques pour la plupart : autobus, trolleybus et tram. Bien sûr, compte tenu de sa taille, Genève est une ville facile à traverser en vélo. Mais gare au rails de tram, par exemple et aux magnifiques bandes jaunes des passages pour piétons, parole d'un ancien Genevois!

...« Cette campagne est un excellent exemple de la façon de promouvoir le cyclisme de façon positive, comme un élément normal de tous les jours pour le transport des citoyens ordinaires. Genève, comme beaucoup d'autres villes en Europe, voit une augmentation significative du nombre de cyclistes. La ville et ses agglomérations accueillent 812.000 citoyens et, depuis 2005, le nombre de personnes à vélo a augmenté de 11% en été, et 28% en hiver. La campagne met l'accent sur l'amélioration de la qualité de l'air par des solutions de transport doux. »...
source : http://www.copenhagenize.com/

Site de la ville de Genève

Les artistes s'éclatent

Cinelli x RVCA Presents: Pressure from RVCA on Vimeo

RVCA et Cinelli ont demandé a plusieurs artistes de la rue, tel que Ashley Macomber, Clare Rojas, C.R. Stecyk III, Dan Murphy, DMOTE, Jesse Geller, Josh Lazcano, KAWS, Madsaki, Phil Frost, le fondateur de RVCA - PM Tenore, et Stephen Powers, de s'exprimer sur des vélos. Ces oeuvres sont exposées à la VASF Gallery de San Francisco.

Le vélo de Barry McGee a été produit à 50 exemplaires, tous signés par l’artiste et disponibles à la galerie.

À quand une version Montréalaise d'une telle exposition?

Projet ArtBike au Salon Expocycle

Le a été présenté au salon Expocycle de Montréal, à la Place Bonavanture en fin de semaine.

Intrigués et intéressés, les représentants et les détaillants de vélos ont posé beaucoup de questions. J'ai été surpris en bien de l'accueil d'un tel concept peu courant dans l'industrie du vélo. Il y a un intérêt certain même s'il faut bien être conscient qu'on ne parle pas de gros volume de vente. Le "fait main" a la cote dans notre ère de production de masse.

Selon les représentants de l'ouest, il y aurait une clientèle beaucoup plus réceptive à l'art visuel. Edmonton et Vancouver seraient des villes intéressantes pour proposer une exposition de cadres de vélo, en galerie. Alors pourquoi ne pas penser à une exposition itinérante? Montréal, Toronto, Edmonton, Calgary, Vancouver...

Retour sur Eurobike 2009 en images

Eurobike, Friedrichshafen, Allemagne.

Ce fut un choc. Imaginez des hangars de bois cintrés, d'acier et de verre, inspirés des anciens hangars de Zeppelins, car il y avait autrefois les fameux dirigeables, tel que l'Hindenburg, qui étaient abrités ici. Un seul de ces nouveaux hangars peut abriter plus de la moitié du salon de la place Bonaventure. Et il y en a 13... Juste du vélo!! Immense, gigantesque, grandiose!

La tendance urbaine en Europe est très solidement installée. La tendance rétro également. Le design est à l'honneur. Les Urbanista seraient véritablement à leur place. Et, du coup, je suis heureux d'imaginer que les Urbanista, qui sont conçus à ville Saint-Laurent, à Montréal, font oeuvre d'humbles pionniers en proposant le style néoclassique au Canada.

Au salon Eurobike, les vélos à pigions fixe (Fixie) sont omniprésent. Chaque marque y va de son interprétation. Cet engouement va-t-il s'estomper comme la mode des vélos "Choppers" d'Amérique du nord, aujourd'hui disparu?

Les vélos électriques, ou a assistance électrique, semblent eux aussi bien installés en Europe et en croissance certaine. On remarque aussi beaucoup de modèles de vélos ayant une transmission par courroie. Il est vrais que les cyclistes urbains Européens sont prêt à investir plus sur une bonne monture.

En règle générale, on peut dire que le marché du vélo Européen est de plus en plus porté sur l'esthétique, ou plutôt vers un certain retour de l'esthétique telle qu'on pouvait la trouver alors que les vélos étaient fait de mains plus artisanales, et c'est une bonne chose.