lundi 25 mai 2009

Steve Berthiaume


Si vous vous baladez en vélo (évidement!) dans le vieux port de Montréal ou de Québec, les anciennes structures industrielles feront partie de votre paysage. Loin d'être aussi austères que l'on pourrait croire, elles sont l'inspiration de plusieurs artistes en art visuel tel que Steve Berthiaume
http://www.steveberthiaume.ca/galerie.html

Né en 1973. Steve Berthiaume vit et travaille à Montréal.
«Un être face à lui-même, un être face à la collectivité. «Gratouillant» sa surface de travail, amalgamant symbolisme, typographie, collages et coups de pinceaux, il s’atèle à cerner un tant soit peu la complexité humaine. Et qu’elle est belle cette faune humaine, où un rien peut la soulever et la faire crier à la révolte, où un rien peut la briser de peine…»

vendredi 22 mai 2009

Projet "ArtBike" - 5






Voilà, deuxième expérience terminée. Le cadre n'attend plus que son lissage final et sa couche de vernis chez Exor Peinture. La tridimensionnalité est un peu déstabilisante pour moi qui n'ai touché que le plat jusqu'à présent. Mais cela a déclenché quelque chose que je compte bien explorer plus à fond.

Projet "ArtBike"

vendredi 15 mai 2009

Projet "ArtBike" - 3



Aujourd'hui, j'ai peint dehors. Quelle sérénité! Quelle lumière aussi. Il faisait beau. C'est drôle, mais du fait que d'ordinaire je peigne par terre, je n'ai jamais considéré peindre à l'extérieure. Car il ne s'agissait pas ici de peinture sur toile, mais sur cadre de vélo. Et compte tenu des émanations des peintures et solvants utilisés pour ce genre d'exercice, l'air frais et le vent étaient tout indiqués.

Peindre en entendant les souffles d'air passer dans les jeunes feuilles d'arbres de ce printemps. Ce bruissement accompagné de la frénésie retrouvée des oiseaux, tout cela était... bucolique. Je comprends les peintres du dimanche avec leurs attirails escamotables. Mais ils feraient un drôle d'air si j'arrivais avec mon trépied, hi-tech, soutenant un cadre de vélo monocoque carbone... Je payerais cher pour voir leurs regards ahuris!

Il ne faisait pas trop chaud. Mais tout de même, la peinture, dans les petits pots, "coagulait" rapidement. Du début à la fin de la séance, la viscosité du médium avait changé radicalement. Il faudra que j'adapte la technique.
Toutefois, du fait que l'apprêt ait été cette fois-ci catalysé, c'est-à-dire qu'il est durcit par un réacteur chimique, il est bien plus facile à travailler. Il ne se dissout pas à l'application au pinceau de la peinture.

Ce second cadre est la suite de l'autre. Je pense que l'idée germe tranquillement dans l'esprit du "big boss". Il est séduit par le concept de recyclage. J'appellerais cela du "recyclisme"!

Projet "ArtBike"

mercredi 13 mai 2009

Le bon vélo


photo : Hugues Lapointe

Parlons design : LE BON VÉLO

Utopie ou fantasme absolu, mais un de mes buts, sinon le principal, en termes de design de vélo, est de créer LE BON VÉLO.
Nous vivons dans un monde où chaque objet a une fonction, une classification, une désignation. Et le monde du cyclisme n'y échappe pas, vraiment pas. Il y a autant de sortes de vélos que de sortes de cycliste. Vélo de route, de compétition, de tourisme, de ville, de plage, hybride confort, hybride performance, vélo de montagne, de cyclocross, de cyclosport, de "freeride", de "dirt jump", de "all-moutain", de "down hill", de piste, de triathlon, de "cross-country", etc. La liste ne semble pas en finir.
Mais quel est le vélo qui s'adresse au quidam, à la personne qui n'a aucune connaissance du sujet, celui-là même qui se dit un jour : j'ai besoin d'un bon vélo. Point.

Dans un magasin de vélo, le vendeur, s'il est consciencieux, servira au quidam un véritable questionnaire afin de déterminer exactement quel type de vélo cette personne à besoin. Mais voilà, cette dernière ne cherchait qu'un bon vélo. BON était le seul qualificatif qui correspondait à son besoin. C'était avant tout d'un VÉLO qu'il s'agissait.

Certes un vélo ne peut pas tout faire, bien sûr. L'hybride fût alors inventé afin de répondre à un certain besoin. Mais l'hybride, de mon point de vue, est une aberration. Mi-vélo de montage, mi-vélo de route, il n'est bon ni pour l'un ni pour l'autre. En générale utilisé en ville, il est "overdesign", donc trop lourd, flanqué souvent de gros pneus, voire même à crampon. On ne peut définitivement pas parler ici de BON vélo.

Qu'est-ce alors qu'un BON VÉLO? En vérité, je ne le sais pas encore. C'est le but de ma recherche. Ce que je crois est que ce dernier doit avoir des qualités fonctionnelles et émotionnelles. Les qualités fonctionnelles peuvent être contrôlées. Le choix de bons composants, de bons matériaux est une première étape. Bien sûr, la contrainte budgétaire est tout un défi. il doit être abordable. Mais pas trop! Pas trop? Oui, pour ne pas être de qualité inférieure, mais aussi parce que dans notre monde matérialiste, tout est affaire de perception. Si un objet est trop bon marché, il aura une valeur amoindrie et donc on ne le respectera pas à sa juste valeur. Et l'entretien d'un vélo est un gage de sa durée de vie et par le fait même de sa durée d'utilisation. De toutes façons, si on arrivait à un prix extrêmement bas, cela voudrait dire qu'effectivement nous avons choisi des composants de piètre qualité.
Qualités émotionnelles? Oui car si on est séduit par la machine, on aura alors beaucoup plus facilement l'envie de l'utiliser et, encore fois de l'entretenir comme il le faut.

Alors je crois que nous avons fait un pas dans la bonne direction. Ce n'est peut-être pas encore LE BON VÉLO, mais à voir les réactions que suscitent ce vélo, cela nous encouragent.
Dès leur sortie, le Cervin et le Classico ont généré beaucoup d'intérêt et, ce qui me rempli de joie, par toutes sortes de personnes, dans divers groupes d'âge et dans divers milieux.

lundi 11 mai 2009

Tout est faux

« Tout est faux », au dire de l'article de ce matin « Bixi, blogue et bullshit » de Patrick Lagacé de la Presse qui a démasqué le blogue "À vélo citoyens", comme quoi ce dernier, sous un aspect de blogue pseudo personnel, était en fait une initiative d'une boîte de marketing pour Stationnement Montréal pour faire la promotion du vélo-libre service Bixi.

Faire la publicité du Bixi est une bonne chose, cela va sans dire, mais j'avoue être troublé par le moyen utilisé, par l'apparence de réalité, par la fabrication de toutes pièces de personnages bloguistes à des fins de racolage publicitaire. (Je peux vous assurer qu'ici, nous sommes bien réels!!).
Non seulement cela porte ombrage au lancement du Bixi lui-même, mais aussi, et surtout, cela porte ombrage aux blogues cyclistes comme le nôtre.

Je sais que la ligne est fine entre l'aspect commercial, car on ne le cache pas, Opus vend des vélos, et entre un réel désir, peut-être utopique, mais sincère, de faire partager un point de vue différent face au cyclisme urbain, d'engendrer un mouvement nouveau et peut-être même un certain art de vivre.
C'est le désir de parler aux personnes qui ne savent peut-être pas que le cyclisme urbain peut être vécu bien au-delà de la simple solution de transport. C'est le désir de créer une symbiose entre le déplacement et la culture d'une ville.

Si le blogue Urbanista ressemble pour certains à une autre plateforme publicitaire, alors nous aurons raté notre objectif pour ceux-là. Pour les autres, j'espère que ce blogue vous plaît et que vous y trouvez une source d'inspiration à vous déplacer à deux roues plus agréablement qu'auparavant dans le contexte urbain.

...Merci de votre attention, nous reprenons maintenant le cours de nos émissions!

vendredi 8 mai 2009

En amour


Opus Cervin 09
Photo : Alec

Difficile d'être parfaitement objectif lorsqu'on est en amour. Oui, je suis en amour avec le Cervin. Je ne pense qu'à mettre mes mains sur le confortable guidon aux poignées de cuir. L'agilité de ce vélo me surprend à chaque occasion que j'ai de rouler. Et les occasions se multiplient. En fait les prétextes se multiplient. Et c'est exactement ce que nous voulions comme effet : transmettre une envie irrésistible de prendre son vélo pour la moindre occasion. Besoin d'une pinte de lait? Pas de problème, j'enfourche mon vélo. Oh, j'ai oublié de prendre du pain! Pas de problème j'y retourne immédiatement!

Et le plaisir de rouler sur une monture hors du commun, de stationner le vélo devant un magasin et de voir les têtes se retourner, voir les sourires admiratifs ou les regards interrogatifs.
Oui, je suis très fier de ce vélo. On l'a réussi.

lundi 4 mai 2009

Pause café


Photos : Alec

Bistro Le République, avenue Bernard, Outremont

Si vous vous balader en vélo du côté d'Outremont, par une de ces belles journées printanières, vous irez faire une pause café au Bistro Le République sur l'avenue Bernard, à l'angle de la rue Durocher.

Du Bistro Le République, on pourrait dire que c'est un lieu sympathique et chaleureux au coeur d'un quartier vivant, que c'est devenu le bistro incontournable du coin. Mais c'est bien plus que cela encore. Il y a de ces places qui ont une certaine aura, un charisme particulier qui séduit. Le côté de la rue? La lumière? L'accès? Le style? La clientèle? On ne peut pas mettre le doigt sur l'élément facteur de réussite. D'autres cafés restaurants dans le même quartier, sur la même rue n'ont pas passé à travers le temps comme celui-ci. Mais une chose est sûr, c'est que les gens qui nous servent, tout comme ce qu'ils nous servent, créent un sentiment d'attachement rapidement. On y revient et on y reste.

Étudiants, créateurs, acteurs, artistes, tous se côtoient, les uns concentrés sur leur laptop (le café offre la connexion sans fil), sur leur livre ou sur leur journal, les autres animés de discussions passionnées sur leurs projets en cours, leur création ou leur histoires. Car ici, on prend le temps. On a le temps.

Et sitôt que les temps chauds reviennent, la terrasse offre un "balcon ville" sur la faune urbaine. On salue des amis de passage, on s'arrête pour un brin de causette... Il y a un va-et-vient énergisant.

Le Bistro Le République est aussi une brûlerie. On y sert donc un excellent café. Le comptoir offre aussi un vaste choix de café en vrac. Le côté restauration est simple, finement élaboré et de très bon goût. Les tables d'hôte, nouvellement ajoutées au menu, font fureur. Il y a une carte des vins bien remplie et un côté bar très convivial. C'est aussi une place très "cool" pour les 5 à 7.

Récemment, il y a eu un changement de propriétaire assez particulier. On pourrait se dire que cela aurait pu sonner le glas de ce petit café. Mais bien au contraire, ce changement, ou plutôt cette passation de pouvoir, fait suite à une logique plutôt anecdotique. Jeanne Goujon, la nouvelle propriétaire, nous raconte :

« J'ai commencé à travailler au Café République en 2001, lorsque j'ai entamé mes études universitaires. Très vite j'ai pris goût à la restauration, et Titus, le propriétaire à l'époque, m'a appris toutes les bases du service, qui me serviraient tout au long des années à suivre. Titus, toute l'équipe et moi-même sommes devenus très proches, et une ambiance familiale s'est vite installée - nous sommes même partis en voyage tous ensemble! C'est à la même époque que j'ai fait la rencontre de Simon, un client régulier qui avait lui aussi travaillé au Café lorsqu'il était plus jeune. Nous avons passé deux années ensemble en tant que couple, et le Café était notre deuxième chez soi; on déjeunait ensemble, donnait rendez-vous à nos copains et familles, prenaient l'apéro sur la terrasse... Je crois que nous avons passé plus de temps au Café que chez nous durant notre relation!

J'ai quitté le Café en 2006 pour entreprendre le poste de gérante dans un restaurant plus haut de gamme, désireuse d'accroître mon expérience, parce que je savais maintenant que la restauration était devenue pour moi plus qu'un simple boulot d'étudiante - c'était ma passion et je voulais en faire ma carrière. Simon et moi nous sommes aussi laissés, mais en très bons termes, et c'est lui qui m'a approché, au printemps 2008, pour s'associer à lui et acheter le Café.

Le transfert du Café des mains de Titus dans les nôtres fut une étape importante dans chacune de nos vies: Titus avait besoin de repos après de longues années de travail, mais il ne voulait pas vendre à n'importe qui. Simon voulait partir en affaires tout comme moi, mais nous avions besoin d'unir nos compétences individuelles afin de relever le défi - Simon apportait sur la table ses connaissances en matière de finances et d'entrepreneuriat, tandis que j'apportais pour ma part tout mon bagage en restauration et mes habiletés au niveau de la gestion générale de l'établissement.

Et voilà comment toute l'histoire a débuté! Nous avons pris possession en octobre 2008 et travaillons sans relâche depuis. »

Bistro Le République
1051 avenue Bernard
Outremont, QC H2V 1V1
(514) 277-0502
Itinéraire