lundi 30 mars 2009

Slow Cycling



Musique: Gasoline - Brad Sucks
Source :
www.amsterdamize.com

"Slow Cycling"

En créant les vélos Urbanista, nous voulions aborder l'image du vélo urbain d'Amérique du Nord de façon différente. Ces images de cyclistes à Amsterdam reflètent cette façon de penser. Tous est dans l'allure. Pas seulement l'allure vestimentaire, car on est loin du cuissard et du maillot, mais aussi, et surtout, dans la façon de se déplacer en vélo.
Il n'est pas question d'effort. La mise en forme se fait "de facto". Il n'est pas question de performance, mais de confort et d'un rythme différent. Malgré qu'au titre de la performance, le fait de bien choisir les composants du vélo en le créant, est un gage de douceur de roulement et de changement de vitesses. Même au niveau de la géométrie, la recherche de stabilité procure un confort et une assurance qui aide aussi à faire baisser le niveau de stress. On profite alors du déplacement pour se décharger des turpitudes de la vie urbaine.
Bien sûr, il faut aussi choisir ses parcours. Il n'est pas toujours facile d'éviter de se retrouver au milieu d'une circulation automobile. Mais il y a toujours moyen de trouver des chemins alternatifs. Évidemment, happé par le temps, on a tendance à se presser en tout. N'y a-t-il pas là une profonde réflexion à faire sur notre façon d'aborder le transport? Puisqu'il s'agit d'un mal nécessaire, pourquoi ne pas en faire un bénéfice?
Dessiner les vélos Urbanista relève exactement de cette question.

Bref, ces images de cyclistes européens sont inspirantes et nous font réfléchir sur la condition du vélo urbain dans nos villes d'Amérique.

mardi 24 mars 2009

Voir le concret - Olivier Blouin


photo : Olivier Blouin

Architecte de formation, le photographe montréalais Olivier Blouin à une fascination pour le béton, pour les structures massives grisâtres ou beiges. C'est une observation, un témoignage de l'urbanité dans son fondement même.
Olivier Blouin est aussi photographe pour diverses publications, telles que : Grafika, Azure, A+U, Urbania, Voir Montréal

Le béton est synonyme d'urbanité. Plusieurs sports ce sont développés sur ces surfaces. Le "skateboard", ou le "freestyle fixie" par exemple.
Cela me fait ressurgir des souvenirs d'enfance de jeux à bicyclette dans les garages souterrains d'immeubles locatifs. Les volumes, les formes, les odeurs, mais aussi la sonorité même du matériau créent chez certains une envie de s'en emparer comme pour braver une forme "d'adversité de la cité".

Pour comprendre la vie dans le béton, à voir à l'Atelier Punkt jusqu'au 8 avril.

Atelier Punkt
5333 Casgrain, Local 205 A, Montréal
(514) 458-7960

lundi 23 mars 2009

Le vélo s'efface-t-il?


Bicycle, 1984 National Gallery

Robert Milton Ernest Rauschenberg (né le 22 octobre 1925 à Port Arthur, Texas, et mort le 12 mai 2008 à Captive Island, Floride), était un artiste plasticien américain. Considéré comme l'un des plus grands représentants de l'expressionnisme abstrait comme le précurseur du Pop Art, ses diverses réalisations vont de la peinture à la gravure, en passant par la photographie, la chorégraphie et la musique.
- Source Wikipedia

C'est suite à un des dessins de Willem de Kooning que Robert Rauschenberg a explorer et pratiquer la technique de l'effacement de l'image.

Au-delà de l'oeuvre de Rauschenberg, on pourrait se poser la question suivante :
Dans cette société, quasi "civilisation de l'automobile", les villes semblent-elles vouloir effacer l'existence même du cycliste et du piéton?
À l'instar de la tendance nouvelle des centres d'achat à ciel ouvert où il est pratiquement impossible de circuler à pied sans risquer de se faire écraser, les villes d'Amérique du Nord se sont développer en fonction de la machine automobile uniquement, empêchant au vélo la liberté totale de passage.
Les ponts modernes de grandes cités, par exemple, pour la plupart, ne sont conçus que pour accommoder que les véhicules à moteur.

Il est étonnant de remarquer que Rauschenberg est né dans une ville dont la principale activité économique était le raffinage du pétrole. Était-il sensibilisé par la question environnementale? Probablement. Sa peinture peut certainement en témoigner.


En soulignant des vélos à l'aide de néons, Rauschenberg semble vouloir remettre l'emphase sur l'objet et l'intégrer au milieu urbain par un élément anecdotique propre à ce dernier.


photo : Vincent West
Rauschenberg à Bilbao, Guggenheim Museum

jeudi 19 mars 2009

Trucs et astuces - Pour ne pas forcer


Photo : Alec

Trucs et astuces - Pour ne pas forcer


Quelques trucs faciles à retenir pour trouver la bonne force à mettre dans les jambes sans se fatiguer :
  • Si vos cuisses chauffent sur un parcourt plat, c'est que votre selle est trop basse et ne permet pas une bonne extension de vos jambes. Afin de déterminer la bonne hauteur de selle, assis sur la selle, posez votre talon sur la pédale. Votre jambe devrait alors être en pleine extension. Dans la position normale de pédalage, c'est-à-dire votre pieds posé au premier tiers avant sur la pédale, votre jambe sera alors légèrement pliée. C'est l'angle d'extension optimal pour être confortable et évité la fatigue des muscles et ligaments.
  • Toujours choisir une vitesse de dérailleur en dessous de votre effort. Il ne sert à rien de vouloir pédaler lentement sous prétexte de ne pas trop s'agiter. C'est en fait le contraire qui se passe. Si vous pédaler trop lentement en forçant, vous épuiserez plus vite vos forces. Mieux vaut "mouliner" un peu plus vite, mais "plus léger" sur la pédale.
  • Lorsque vous entamer une côte, abordez-là calmement, en mettant une vitesse inférieure, selon le même principe que le point 2. Imaginez à quelle vitesse vous allez vous retrouver en haut de la côte, ceci vous donnera la cadence à adopter pour ne pas faire fondre inutilement vos forces. Si vous avez l'impression de faire du sur place et que vous avez des difficultés avec votre équilibre, c'est que votre de vitesse au dérailleur est encore trop grande et que vous pédalez trop lentement.
  • Si vous roulez en groupe, ne vous laisser pas influencer par le rythme des autres. "chi va piano, va sano e va lontano" (qui va doucement, va sainement et va loin)

mercredi 18 mars 2009

Chinetik


Tricycle avec tables, Beijing 2008
photo : Nils Fisch, Basel


Communiqué de presse
Bâle, le 10 février 2009


Chinetik
Une exposition du Musée Tinguely et Littmann Kulturprojekte
du 11 février au 19 avril 2009

Si le pousse-pousse était communément répandu dans toute la Chine avant l’ère moderne, sa place a été occupée au 20ème siècle par le vélo à trois roues. Dans la capitale Beijing (Pékin) le vélo à trois roues ou tricycle était omniprésent. Inimaginable de se représenter une rue fréquentée, un marché, une rue commerciale ou un quartier de loisirs, voire une déchetterie sans tricycles. Plus de 30 exemplaires de ces véhicules furent rachetés dans les rues de Pékin par Littmann Kulturprojekte, certains avec, d’autres sans leur chargement. Les tricycles avec cargaison furent laissés tels quels, ceux qui n’en avaient pas furent confiés à des artistes avec la mission de les transformer. Ces deux groupes de tricycles sont maintenant réunis dans une exposition au Musée Tinguely. Un seul exemplaire figure dans l’ensemble, véhicule de seconde main, en état de marche mais sans précision quant à son utilisation originelle. Si Jean Tinguely était encore en vie, les termes « Chine » et « Cinétique » (mouvement) l’inciteraient peut-être spontanément à créer celui de "Chinetik".

Leur présentation sur des socles les élevant au rang d’objets d’art, les tricycles – auparavant des plateformes de commerce (« vitrines » mobiles), cuisines sur roues, cages à animaux ou véhicules servant à divers transports (aliments, ustensiles de ménage, meubles, détritus) – perdent leur caractère d’objets ethnographiques illustrant la culture au quotidien pour devenir des pièces de musée. Par opposition sont exposés des tricycles reconvertis en objets d’art. Divers artistes à l’est (Chine) et à l’ouest (Europe, USA) furent mandatés de reconcevoir des tricycles neutres et sans chargement et de leur insuffler un contenu artistique. La seule condition à laquelle ils devaient se soumettre était de respecter l’état de marche des tricycles ; sinon, ces divers artistes (dont entre autres Wang Guangyi, Thomas Virnich, Ulrike Schröter, Peter Kogler, Daniele Buetti, Robert Rauschenberg, Guillaume Bijl, Stephen Craig) pouvaient donner libre cours à leur fantaisie. Le Musée Tinguely en collaboration avec Littmann Kulturprojekte présente sous le titre "Chinetik" cette première exposition d’interventions d’artistes originaires de Chine et d’Allemagne, de Belgique, d’Irlande, des Pays-Bas et d’Autriche ainsi que des États-Unis et de Suisse côte à côte avec des tricycles originaux avec leur chargement, derniers témoins d’un aspect de la culture chinoise au quotidien.

Le tricycle se fait de plus en plus rare dans la vie de tous les jours en Chine grâce à la forte augmentation de la prospérité due à la mondialisation, surtout à Pékin où en vertu des Jeux Olympiques de 2008 il y eut un extrême élan de modernisation. Au milieu des années 1990 les tricycles étaient partout, en 2008 ils étaient devenus rares. Qu’en est-il du tricycle dans la Chine de demain? Est-il simplement une pièce de musée à classer entre objet ethnologique ayant trait à la vie quotidienne et intervention artistique?

Musée Tinguely
Paul Sacher-Anlage 2
Case postale 3255
CH-4002 Bâle
Tél.: +41 (0)61 681 93 20
Fax: +41 (0)61 681 93 21

jeudi 12 mars 2009

Austères et disciplinés?



« ni neige, ni grand froid »...« ni de parapluie ni de capes imperméables »


« Les Hollandais, placides et peu coquets »
images : www.amsterdamize.com
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article de Lysiane Gagnon, La Presse
Amsterdam à Montréal?
article complet, La Presse

...« Montréal ne sera jamais un terroir pour le vélo comme Amsterdam, une petite ville de 750 000 habitants où il n'y a ni côtes, ni neige, ni grand froid, et dont la population, à 80% d'origine germanique, est austère et disciplinée. Il pleut très souvent à Amsterdam, mais la plupart des gens ne s'encombrent ni de parapluie ni de capes imperméables, accessoires peu pratiques en vélo. Les Hollandais, placides et peu coquets, ne se soucient guère d'avoir les cheveux et les vêtements mouillés. Cela ne marcherait pas à Montréal, pas plus d'ailleurs qu'à Paris, où l'on voit très peu de cyclistes les jours de pluie. »...
...« Il est irrationnel d'aménager la ville (de Montréal) en fonction du vélo, quand même dans le Plateau, seulement 6,2% de ses résidents se déplacent sur deux roues! »...

Après avoir lu l'article de Lysiane Gagnon de la Presse, je suis resté quelque peu interloqué par le propos. Ce qui est tout d'abord resté comme leitmotive dans ma tête était ce "austères et disciplinés".
C'est alors que l'image d'un maigre et longiligne cycliste de noir vêtu s'est formée dans mon esprit. Droit sur sa monture d'acier sombre et de caoutchouc sec, de cuirs fourbus et de câbles fatigués, le corps raidi par le froid germain et l'embrun marin, le nez fin et incisif d'où suinte une goutte saline et hésitante au vent glacial, les cheveux blonds en brosse ne cédant à aucun souffle ni crachin, le regard bleu d'acier perçant l'horizon désespérément plat et gris, le cycliste hollandais affronte son destin tel un fier fonctionnaire dont l'horaire et le salaire l'obligent à perpétrer son voyage quotidien sans faillir.
Ok ok, je m'égare.
Les Hollandais sont certes différents de nous. Austères et disciplinés? Dire cela est aussi réducteur que de dire que les Suisses mangent du chocolat et fabriquent des montres, que les Italiens mangent des spaghettis et que les Québécois sont des bûcherons. À en juger par le contenu et l'abondance de sites de vélo Hollandais, Danois ou Anglais, on peut être loin de penser que les Européens du Nord sont austères et disciplinés?
Austères? Les Hollandais, sont placides et peu coquets? Si le "Cycle Chic" est considéré comme une mode austère pour certains, je crois plutôt qu'il démontre que le cyclisme urbain peut-être d'une élégance raffinée et remarquable, et montre bien que le vélo n'est pas forcément synonyme d'effort outre mesure et de sueur obligatoire.
Disciplinés? Rouler en parlant au cellulaire, rouler sans casques, rouler à deux sur un vélo... Ce sont quelques comportements qui sont loin d'être de l'ordre de la discipline cycliste. En tout cas qui seraient vus d'un mauvais oeil ici. Je pense plutôt qu'en place du mot "discipline", on devrait plutôt mettre le mot "civisme". Oui il y a un civisme certain et tangible quant à la façon de partager les rues en vélo. Lorsqu'on observe leurs voies cyclables, il est rare de voir des situations potentielles de face à face.

Et pourquoi dire : « Il est irrationnel d'aménager la ville (de Montréal) en fonction du vélo, quand même dans le Plateau, seulement 6,2% de ses résidents se déplacent sur deux roues! »...? Je suis utopiste peut-être, mais je reste convaincu que c'est en offrant une infrastructure fonctionnelle et bien pensée que l'on arrivera à faire évoluer les mentalités et proposer un autre style de déplacement quotidien à plus de gens encore. Et de ce fait, améliorer une foule de choses qui sont autant de bénéfices individuels, comme la santé, que de bénéfices collectifs, comme la qualité de l'air.
Faire aimer le vélo, et à ce titre, dessiner des bicycles sympathiques est une façon de le faire, faciliter son utilisation au quotidien, encourager le travailleur à prendre ce moyen de transport, voilà des actions concrètes qui changent les choses. Certaines entreprises l'ont compris et bonifient même financièrement le navettage de leurs employés.

Montréal ne sera jamais Amsterdam, j'en conviens. Mais mis à part nos hivers, ce n'est pas à cause du manque de pistes cyclables, en fait, que Montréal n'atteindra jamais le taux d'usager à deux roues d'Amsterdam. C'est plutôt à cause de l'idée nord-américaine longuement reçue et perpétrée que point de salut sans l'automobile. Enfin, par les temps qui courent, et ils courent vite, on pourrait enfin commencer à en douter un peu.

lundi 9 mars 2009

Ouverture du Pont Jacques-Cartier

...et des autres passages.





étude photo des structures métalliques du pont Victoria
©Alec2009

La voie cyclable du Pont Jacques-Cartier ouvre "aussitôt que possible", selon la société des ponts Jacques-Cartier, Champlain et Mercier. Bon, ok! Est-ce pour bientôt? Après des belles journées comme celle entre autres de dimanche dernier, c'est frustrant de penser qu'il n'y a aucun moyen de passé de la Rive Sud à Montréal à moins de changer de type de véhicule.

On le sait, je ne suis pas un cycliste d'hiver, mais je me soigne. Et dans la voie de cette thérapie, je me conditionne à enfourcher mon vélo pour ces prochains jours afin d'effectuer mon trajet pour le bureau (30 km). Si cela n'avait pas été de la fermeture du pont, je me serais botté les fesses pour y aller ce lundi.

Sur le site officiel de la société des ponts, il n'y a pas d'indication d'ouverture prochaine. À moins qu'un communiqué ait été publié ailleurs...
Et puis d'autre part, compte tenu qu'il y a de plus en plus de cyclistes hivernaux, et que la ville a déjà entretenu cet hiver quelques pistes, serait-il possible de s'accorder avec l'administration du pont pour permettre un accès des deux rives?

Réponse des dites autorités :
"Cette mesure de fermeture doit être prise chaque année pour la sécurité des usagers et en raison des difficultés d'entretien des surfaces durant l'hiver. En effet, la brume qui résulte des caractéristiques climatiques au dessus du Fleuve est propice à la formation de glace noire, sans mentionner l'inclinaison des surfaces nécessaire à l'évacuation des eaux, qui rendent les trottoirs dangereux pour les cyclistes et les piétons. De plus, les contraintes physiques font en sorte qu'il est coûteux de les déneiger."
Ok, ce sont des arguments qui se tiennent.

Mais qu'en est-il des autres rares accès? L'écluse du pont Victoria, par exemple, qui donne accès soit au circuit Gilles Villeneuve et par la suite au pont de la Concorde pour rejoindre le Vieux-Montréal, soit par la voie maritime et l'estacade du pont Champlain pour rejoindre Verdun ? Le seul accès par la passerelle de la 132 est tout bonnement bloqué par un amoncellement de neige tassée par la ville de St-Lambert.

Cyclistes d'hiver, avez-vous des passages secrets?

Après cette journée de dimanche, j'ai hâte, j'ai tellement hâte te faire mon parcours quotidien et de reprendre "mon" pont Jacques-Cartier et sa vue imprenable sur Montréal. Vous ai-je dit que j'avais hâte?