lundi 23 mars 2009

Le vélo s'efface-t-il?


Bicycle, 1984 National Gallery

Robert Milton Ernest Rauschenberg (né le 22 octobre 1925 à Port Arthur, Texas, et mort le 12 mai 2008 à Captive Island, Floride), était un artiste plasticien américain. Considéré comme l'un des plus grands représentants de l'expressionnisme abstrait comme le précurseur du Pop Art, ses diverses réalisations vont de la peinture à la gravure, en passant par la photographie, la chorégraphie et la musique.
- Source Wikipedia

C'est suite à un des dessins de Willem de Kooning que Robert Rauschenberg a explorer et pratiquer la technique de l'effacement de l'image.

Au-delà de l'oeuvre de Rauschenberg, on pourrait se poser la question suivante :
Dans cette société, quasi "civilisation de l'automobile", les villes semblent-elles vouloir effacer l'existence même du cycliste et du piéton?
À l'instar de la tendance nouvelle des centres d'achat à ciel ouvert où il est pratiquement impossible de circuler à pied sans risquer de se faire écraser, les villes d'Amérique du Nord se sont développer en fonction de la machine automobile uniquement, empêchant au vélo la liberté totale de passage.
Les ponts modernes de grandes cités, par exemple, pour la plupart, ne sont conçus que pour accommoder que les véhicules à moteur.

Il est étonnant de remarquer que Rauschenberg est né dans une ville dont la principale activité économique était le raffinage du pétrole. Était-il sensibilisé par la question environnementale? Probablement. Sa peinture peut certainement en témoigner.


En soulignant des vélos à l'aide de néons, Rauschenberg semble vouloir remettre l'emphase sur l'objet et l'intégrer au milieu urbain par un élément anecdotique propre à ce dernier.


photo : Vincent West
Rauschenberg à Bilbao, Guggenheim Museum

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