lundi 29 juin 2009

Festival international de Jazz de Montréal

Quoi de mieux que de s'aérer les méninges en arpentant à vélo les petites rues montréalaises.
Et voici une très bonne raison de prendre son vélo pour descendre en ville, s'il fait beau, évidement! : aller écouter d'excellents musiciens dans le cadre urbain du nouveau site du festival de Jazz.

La programmation est, comme toutes les années des plus intéressante et diversifiée. Des grands noms, des légendes, mais aussi des nouveaux artistes à découvrir.

Le stationnement pour bicyclettes est situé au métro St-Laurent (entre le boulevard Maisonneuve et la rue St-Catherine). Ce stationnement sera sous supervision de midi à minuit du 1er juillet au 12 juillet et de 17h à minuit le 30 juin.

Festival international de Jazz de Montréal
Édition 30e anniversaire - du 30 juin au 12 juillet 2009
www.montrealjazzfest.com
programmation
artistes
plan du site

jeudi 18 juin 2009

Projet "ArtBike" - 6


photo du cadre juste avant qu'il reçoive ses couches de vernis.

Ça y est! Le premier cadre de ce projet est sorti de l'atelier de peinture. Il a reçu ses multiples couches de vernis. C'est réussi! Au-delà de mes attentes. Le travail artistique et les couleurs sont rehaussés par le côté très glacé et lisse du vernis. On dirait une photo à très haute résolution.

Pour moi, c'est un fantasme réalisé : le mixage de l'art et de la technologie, le mixage de mes deux passions, la peinture et le design de vélo. Reste à savoir comment de tels cadres seront reçus dans le milieu des cyclistes.

Maintenant, il reste à définir un programme de mise en marché. Évidemment, pour Opus, il s'agit d'un programme plutôt atypique. Chaque cadre est unique, car peint à la main. Mais ce n'est pas comme une toile que l'on peut accommoder dans une pièce ou l'autre de chez soi. On peut aimer tel ou tel "cadre oeuvre", mais il n'est peut-être pas à la taille désirée. Pour cela, dans un premier temps et à l'instar de mon travail sur toile, je compte faire des séries dans certains styles. Par exemple, pour ce cadre, on peut dire qu'il peut s'inscrire dans la série des "Formes Noires". Une autre série pourrait s'inspirer des "Mécaniques", ou encore des "Usines".

Projet "ArtBike"

mardi 16 juin 2009

Faites de l'air


Photos : Alec

Faites de l'air
à Montréal
.
Recyclez vos
vieux bazous !

6 mois gratuits de transport en commun, des crédits à l'achat de vélos*, de scooters électriques et des rabais d'autopartage.

Les résidants de la région de Montréal qui possèdent un véhicule de 1995 ou plus ancien peuvent maintenant le faire recycler de manière écologique en échange de titres de transport en commun d’une durée de six mois, de crédits allant jusqu'à 490$ à l’achat de vélos*, de vélos électriques et de scooters électriques, de même que des rabais sur le service d’autopartage Communauto.

Pour participer, il suffit d'accéder au site www.faitesdelair.org ou de téléphoner au 1-888-819-7330

*entre autres, des vélos Opus de la série Urbanista.

Communiqué complet


Photo : Alec

Photo : Rue Frontenac

mercredi 10 juin 2009

Déplacements urbains


Photos : Mike Bajohr, chef de production Opus

Se déplacer en plein centre-ville, en vélo, peut en effrayer plus d’un, surtout ceux qui n’ont jamais vraiment roulé en zone urbaine. Mais, étonnement, avec un vélo relaxe, on s’aperçoit très vitre que le « gros » trafic est en fait très lent, et que l’on circule bien plus aisément que ce que l’on peut croire.

Me retrouvant ainsi jeudi dernier sur de Maisonneuve, puis McGill, Ste-Catherine, Guy, Sherbrooke, de la Montangne, Peel, etc, je me suis surprit à constater ce fait : Plus le trafic est dense moins il bouge, plus il est prévisible.

Les grands gratte-ciel bleutés de verre et de ciel qui me surplombaient étaient majestueux et, de part leur masse immobile, me calmaient et semblaient vouloir me protéger du soleil ardent de cette magnifique matinée de printemps. Les sons urbains rebondissaient sur les surfaces vitrées, métallisées ou bétonnées. Les courants d’airs s’engouffraient entre les tours, créant de massifs mais non agressifs vortex, rafraîchissant l’air ambiant.

En voyant le nombre incroyable de Bixi, je me suis réjoui de cette petite révolution vélocipédique. Les gars de Devinci ont vraiment fait un excellent travail de conception qui rend le Vélib français un peu passéiste. Tous les détails de ce vélo sont si bien pensés! Et le système, même s'il a besoins d'ajustements, est une telle avancée pour le milieu urbain qu'il est bénéfique pour tous.

Je me suis fait accoster à plusieurs reprises par des passants qui me demandaient où j’avais trouvé mon Cervin. Même un cycliste sur un Bixi, un homme d’affaire d’un certain âge, m’a lancé, en pointant mon vélo :
— C’est exactement le genre de vélo que j’aimerais! Ça a l'air robuste!
— ...et léger! Votre Bixi n’est pas mal non plus! lui ai-je répondu.
— Oui, il est très bien. C’est la première fois que j’essaye ce vélo. Je dois aller rejoindre des clients dans un restaurant et j’étais un peu en retard. Je me suis dit que c’était l’occasion idéale d’essayer le Bixi. En plus, je serais à l’heure!
Arrivé à un feu de circulation, il observe mon vélo de plus près.
— Mais votre vélo… Je me verrais bien là-dessus!
Et il me fait remarquer d’un geste son élégant complet italien beige.
Je lui ai souri et nous sommes repartis.

Voilà pourquoi je suis si heureux que le Bixi se soit implanté en ville. Il donne le goût à plus de gens d’enfourcher un vélo. Il démystifie le déplacement urbain et le fait d’utiliser un bicycle de façon quotidienne. Il fait découvrir que le vélo n’est pas forcément un sport, mais avant tout un moyen de transport. Et comme il ne s’agit pas d’un vélo de vitesse (il n’en a que trois), il fait découvrir le « Slow Bike » à des gens qui ne pensaient même pas pédaler, ni en ville, ni même près de chez eux.

lundi 8 juin 2009

La vraie révolution « tranquille » est amorcée!


Photos : Alec

La révolution urbaine du cyclisme est en marche depuis un moment, mais elle a acquis un coup d’accélérateur récemment, grâce (à cause) du marasme économique et les divers coûts de l’essence. Mais, mis à part le fait de se mettre en forme ou de donner un coup de main à l’environnement, car ces deux faits se font « de facto » sitôt que l’on enfourche sa monture, c’est surtout la découverte d’un nouveau rythme de vie dont il est question ici.

Bien sûr, on peut voir le milieu urbain comme un facteur de stress en vélo. Tout est affaire de perception et de manière d’envisager les choses. (verre à moitié…)
Si on choisi bien ses parcours, car il y a toujours des rues alternatives moins achalandées dans une ville, si on détermine bien son temps de déplacement, on découvrira que le vélo en ville procure un bien-être particulier.

Voir, regarder, entendre, même humer la ville, sont des choses que l’on ne fait plus. On se déplace du point A au point B dans le même état d’esprit qu’en automobile. Oui, nous sommes en Amérique du Nord, pas en Europe, oui, le cyclisme urbain ne sera jamais à l’image d’Amsterdam ou de Copenhague, mais il y a moyen de faire en sorte de créer notre propre cyclisme urbain. D’ailleurs, en ville, on ne fait pas du cyclisme, on « utilise » son vélo, ce qui est très différent.

« chi va piano, va sano e va lontano » (qui va doucement, va sainement et va loin). Cette sagesse issue de ce dicton italien est à la base même d’un nouvel état d’esprit du cyclisme urbain. Le « Slow Bike » à l’instar du « Slow Food » nous fait redécouvrir le vélo non plus comme un simple moyen de transport, mais aussi un moyen culturel de transport.

La vraie révolution « tranquille » est amorcée!

mercredi 3 juin 2009

Prendre le temps d'y penser


Photo : Alec

En roulant sur mon Cervin, le long du canal Lachine, proche de Griffintown, là où les industries d'antan tournaient à plein régime, et que le silence maintenant remplace le tintamarre mécanique d'autrefois, il me vient à penser à la manière de faire les choses… avant. Avant l'ordinateur, avant la recherche de performance, avant... que tout aille si vite et soit jeté aussitôt.

Bien sûr, il n'y avait pas tant de matériaux de pointe, ceux-là même qui nous permettent aujourd'hui de faire des objets plus légers, meilleur marché, etc.
Tiens, justement, sans ces nouveaux matériaux, mon vélo aurait été en acier et pèserait 45 livres, voire plus. Alors que maintenant, il est en aluminium et ne dépasse guère les 30 livres, tout équipés.
Et le vélo de compétition de mon collègue Stéphane Le Beau, le super champion du monde sur piste, le maître C qui court chez les maîtres A et qui gagne tout, son fameux vélo tout en carbone ne pèse que 15 livres...

Bien sûr, ces machines sont devenues performantes et efficaces. Mais dans cette course effrénée de l'industriel, où est passé l'artisan, celui qui passait plus de temps, peut-être trop pour certains, à faire en sorte que sont ouvrage soit le mieux fait, et surtout le plus beau? Où est l'artisan qui s'attardait aux détails, ces détails que l'on ne voit pas toujours mais qu'inconsciemment on ressent? La petite courbe subtile, la fioriture de prime abord inutile mais qui enjolive le quotidien d'une pièce mécanique brut. Où est cet artisan qui, par son intervention devenait à son tour créateur? Nous devons le retrouver dans nos gestes, dans nos façons de faire, dans notre façon d'appréhender notre présent.

Je ne suis pas contre le progrès, bien au contraire, mais pour moi le progrès devrait justement être une progression vers un "mieux en mieux", et pas forcément toujours une recherche du "meilleur à tout prix". Question de rythme.
En alliant le savoir-faire, la patience et la passion, il me semble que là aussi le temps peut jouer un rôle bénéfique. Prendre le temps de penser, prendre le temps de réfléchir, de remettre en question ce que l'on a fait, ce que l'on a créé ou produit, même de se remettre en question, car rien n'est acquis.

Les vélos Urbanista sont un écho à cette pensée. Ce qui a été bien avant, peut être aussi bien aujourd'hui et peut être encore mieux si on y pense bien, si on prend le temps d'y penser.


Photo : Alec

lundi 1 juin 2009

Je ne suis plus un automobiliste à vélo


Photo : Alec

À lire le contenu des différents articles de La Presse de ce matin, je constate que la problématique voiture-vélo est le sempiternel sujet de discorde lorsque viennent les beaux jours.

En ville, le dénominateur commun de l’automobiliste et du cycliste est le transport. Mais là où l’un et l’autre font erreur, est de penser la rue de la même façon. En fait le cycliste, habitué à vivre dans un monde automobile, à être souvent lui-même à d’autres occasions automobiliste, pense la rue selon ses habitudes et règles de transport automobile. Le vélo n’étant pas, de toute évidence, une voiture, il est primordial de changer complètement de philosophie et d'aborder ses déplacements selon une géographie et, surtout, un rythme différent.

Dans la configuration de nos villes d’Amérique, il est tellement facile de trouver la voie parallèle. Pourquoi angoissé à vouloir suivre les mêmes axes que les voitures, pourquoi s’entêter à prendre des voies cyclables, souvent dangereuses, rien que parce qu’elles sont là. Je parle des voies de boulevards ou de rues très passantes qui multiplient les intersections et donc, les possibilités qu’une voiture coupe la trajectoire d’un vélo.

Et il y a le choix de vélo. À mon sens, le vélo de cyclosport n’est pas adapté pour la ville. Avoir le nez sur le guidon n’aide pas vraiment à une bonne vision périphérique. Avoir la tête plus bas que les fesses (ok j’exagère un peu!) doit surcharger le cerveau d'une pression sanguine inutile! Mais blague à part, rouler à 40, 50, 60 km/h, alors que la puissance de freinage de petits patins ne peut pas égaler celui d’un frein à disque et que de toute façon l’adhérence des pneus 700/23 ne peut pas non plus dépasser leur capacité de charge, c'est déjà une prise de risque accrue. Je n’ai rien contre les vélos de cyclosport, j’en ai un, je l’utilise et l’ai déjà utilisé abondamment en ville. Mais depuis que je roule avec mon vélo de ville, mon univers cycliste a radicalement changé. J’ai maintenant une vision d’ensemble, au propre comme au figuré.

Le calme et la séreinité que me procure de genre de vélo, me fait changer de parcours. Plus besoin de me jeter sur les grands boulevards achalandés sous prétexte que c’est la voie rapide pour me rendre au travail.
Je ne suis plus un automobiliste à vélo, je suis un urbain qui roule à vélo dans sa ville. Et je découvre ma ville! Elle est bien plus calme que ce que l’on peut croire. Il m’arrive même de « perdre mon temps » dans de petites rues verdoyantes et ensoleillées. Comprenez-moi bien, il s’agit pas de perdre la « notion » du temps mais de la remplacer par la « perception » du temps. L’horloge n’a rien à voir là dedans. Elle n’est même pas affectée. Mais je perds mon temps d’adulte, pour retrouver mon temps d’enfant, celui qui nous faisait voir les choses tellement plus simplement, celui qui faisait qu’une journée d’été était une éternité, celui qui nous faisait remarquer tout ce qui nous entourait.

Alors, cyclistes urbains, arrêtez de vous prendre pour des automobilistes non-motorisés, redécouvrez votre vélo comme stimulus à vos « transports » émotionnels.

Les articles de La Presse à lire :
http://veloptimum.net/velonouvelles/9/ART/6juin/P11B.htm
http://veloptimum.net/velonouvelles/9/ART/6juin/P11D.htm
http://veloptimum.net/velonouvelles/9/ART/6juin/P11E.htm
http://veloptimum.net/velonouvelles/9/ART/6juin/P11C.htm

Jogues Rivard


photo : Jogues Rivard

Se faufiler dans les méandres de la piste cyclable du passage du canal Lachine, à la hauteur du pont Wellington et de Griffintown, à Montréal, alors que l'on doit passer sous et sur des anciennes structures industrielles, noires et ocres, d'acier et de bois, par un petit matin frais et brumeux, surtout avec un vélo agile, ça ne dure peut-être pas longtemps, mais l'effet sur l'esprit et le corps fait qu'aujourd'hui encore, le sentiment du temps arrêté reste profondément gravé dans mon esprit.

Dans l'esprit du temps qui se fige pour mieux refléter la mémoire d'un lieu, voici un photographe à découvrir : Jogues Rivard

Ce photographe explore les lieux abandonnés, inconnus du regard du passant.
Il explore la mémoire et l'altération du temps sur les structures et les matériaux. Par ces observations, Rivard nous fait prendre conscience que l'oubli est le virus principal de nos sociétés modernes, technologiques et performantes (!). Ce souci de mémorisation, ou, tout du moins, le rappel d'une certaine mémoire.

Galerie Monopoli, Montréal