jeudi 2 décembre 2010

Design mimétique


Audi, Volvo, Mitsubishi, Volkswagen

BMW, Lincoln

Hyundai, Mercedes

Faire du vélo en ville, ce n'est pas que regarder sa belle monture, ou se regarder pédaler fièrement, c'est aussi observer ce qui nous entoure. D'autant plus si on n'a pas le nez dans son guidon dans le but de sauver du temps. Voir et observer son environnement, et surtout remarquer des détails
qui font réfléchir.

Dans cet ordre d'idée, et au risque de choquer certains lecteurs de ce blogue vélocipédique, parlons un peu de design de "chars"!

C'est à se demander s'il s'agit du même bureau d'étude de design, ou des mêmes focus groupes, ou des mêmes logiciels... Comment se fait-il qu'un design puisse être littéralement reproduit sans que cela ne dérange personne? Bon, les Allemands, Suédois, etc. ont une certaine approche du design, c'est indéniable, et particulièrement dans le domaine automobile. Ils ont une signature distinctive et quelque peu commune. Quelques bureaux, effectivement, se recoupent, c'est historique (Audi, Volkswagen, Porshe). Les Américains sont souvent à la remorque des tendances, réagissent lentement et combines leurs modèles et leurs marques à outrances (GM-Chevrolet, Ford/Lincoln). Les Japonais, pour leur part, ont une certaine fascination des designs Allemands et font des bons accords commerciaux avec les Américains pour le développement de certains modèle. Mondialisation...
Et maintenant les Chinois qui reproduisent à l'identique sans scrupules.

Mais de là à faire du copié/collé... Oui, les consommateurs aiment inconsciemment pouvoir reconnaître ce qu'ils ont déjà vu, être en terrain connu, pour pouvoir plus facilement juger. Mais certains designs novateurs n'ont-il pas été à la base de grandes popularités? Fiat 500, VW Coccinelle, Citroën 2 CV et DS, Mini Austin, et autres réussites stylistiques de ce monde n'ont-elles pas marqué l'histoire et l'imaginaire collectif, voire affectif? Alors osons, diantre!

Ce n'est peut-être pas pour rien que ce mouvement néoclassique prend tant d'essor. À court d'idées, on puise dans le passé? Peut-être. Mais c'est aussi pour se rappeler combien ces designs étaient novateurs et justes. Il arrive quelques fois, surtout si l'on s'est égaré, qu'il faille retrouver de bonnes bases pour mieux repartir.
Viva el neoclassico!



Dans l'univers historique du vélo, les modèles n'ont évidemment pas autant marqué les mémoires. On pourrait tout de même cité les vélos à selle "bananes" de nos enfances ou les indestructibles et intemporels vélos hollandais, mais on ne pourrait citer aucun modèle précisément, ni aucune marque en particulier. Dites CCM ou BMW... Tout le monde identifiera le second sans hésiter. Bien sûr, ni le marketing, ni la médiatisation des modèles de vélos ne peuvent rivaliser avec l'industrie automobile. Pourtant il y a bien plus de vélos dans l'histoire que de voitures. Peut-être que, justement, sa surmultiplication a rendu le vélo plus banal. On pourrait même dire, si on voulait, plus normal. en 2000 il y a eu 104 millions de vélos fabriqués contre 40 millions d'automobiles. Et l'écart se creuse d'année en année.

Il faut avouer qu'une carrosserie offre bien plus de possibilités stylistiques qu'un cadre de vélo. Il faut aussi avouer que le développement technologique du vélo évolue lentement, contrairement à l'automobile qui ne cesse d'innover et de publiciser ses découvertes. La voiture contient beaucoup plus d'éléments sujets à améliorations technologiques.

Oui, mais les choses les plus simples ne sont-elles pas généralement plus durables?

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