vendredi 2 novembre 2012

Vite et Slow

Lorsque je me rendais à mon bureau à ville Saint-Laurent, depuis Saint-Lambert, cela me prenait le même temps, que j'utilise un vélo de compétition ou un vélo de ville.

"Qu'est-ce que tu racontes? Tu ne peux pas rouler à la même vitesse avec en vélo de course et un vélo de ville! "

Bien sûr que non. Mais, avec mon vélo de ville, j'arrivais au bureau en meilleur état! Pourquoi?

Avec un vélo de compétition, j'étais capable, en me donnant à fond évidemment, de faire le trajet en une heure. Au préalable, cela me prenait au mieux un quart d'heure pour me préparer, réunir mes affaires, me changer, c'est-à-dire  enfiler mon maillot, mes cuissards, mes chaussures, mes gants et mon casque. Puis j'entamais mon trajet avec férocité pour ne pas perdre une seconde. Autant dire que dans ma course effrénée, je ne portais attention qu'à la performance et au trafic. Puis, arrivé en sueur au bureau, il fallait encore que je me douche rapidement et que je me change. Un autre quart d'heure. Total : Une heure et demie.

En vélo de ville, j'enfile mon casque et je pars. Je roule au rythme de mes pensées et de mes observations. Je découvre de nouveaux détails architecturaux, des couleurs, des nuances, des fragrances. Je croise des regards amusés. Ok! Il faut dire que mon vélo de ville est plutôt "cool". Lorsque j'arrive enfin au bureau, je m'assois à mon bureau et j'entame ma journée, la tête pleine d'images. Pas de douche car je n'ai pas vraiment forcé. Pas besoin non plus de me changer. Durée du déplacement : Une heure et demie.

Alors pourquoi stresser? La compétition c'est bien, mais en ville, le vélo "de ville" c'est ce qu'il faut!
Et de toute façon, question d'entraînement de base, si je devais m'épuiser à me donner à fond à chaque jour, je ne tiendrais pas une semaine. Alors qu'en prenant cela plus relax, cela permet une base d’entraînement plus régulière et plus constante. Et la motivation de se déplacer tous les jours est plus évidente.

Après tout, pourquoi ne pas profiter de ce déplacement en vélo pour en faire un moment de qualité, d'évacuation de stress et de plaisir, une coupure entre nos vies professionnelles et familial, un « no man’s land » pour l’esprit, dégagé des préoccupations quotidiennes. Ou alors, si l’esprit s’encombre de telles pensées, cela permet de prendre du recul et d’évaluer les problématiques de nos vies plus calmement, de changer l’angle de vue. C’est en tout cas ce que j’ai pu développer avec le temps. Il faut évidemment s’allouer ce temps de déplacements différents. Mais à bien y penser, il est souvent plus rapide de ce déplacer en vélo en ville que de se retrouver coincé, en voiture, par la multitude de travaux qui accentue encore plus les inévitables congestions de circulation urbaine.

Ceci va en droite ligne avec le mouvement « Slow ». Avec le « Slow Food », le « Slow Architecture », voilà le « Slow Bike ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire