"Qu'est-ce
que tu racontes? Tu ne peux pas rouler à la même vitesse avec en vélo de course
et un vélo de ville! "
Bien sûr que
non. Mais, avec mon vélo de ville, j'arrivais au bureau en meilleur état!
Pourquoi?
Avec un vélo
de compétition, j'étais capable, en me donnant à fond évidemment, de faire le
trajet en une heure. Au préalable, cela me prenait au mieux un quart d'heure
pour me préparer, réunir mes affaires, me changer, c'est-à-dire enfiler mon maillot, mes cuissards, mes
chaussures, mes gants et mon casque. Puis j'entamais mon trajet avec férocité
pour ne pas perdre une seconde. Autant dire que dans ma course effrénée, je ne
portais attention qu'à la performance et au trafic. Puis, arrivé en sueur au
bureau, il fallait encore que je me douche rapidement et que je me change. Un
autre quart d'heure. Total : Une heure et demie.
En vélo de
ville, j'enfile mon casque et je pars. Je roule au rythme de mes pensées et de
mes observations. Je découvre de nouveaux détails architecturaux, des couleurs,
des nuances, des fragrances. Je croise des regards amusés. Ok! Il faut dire que
mon vélo de ville est plutôt "cool". Lorsque j'arrive enfin au
bureau, je m'assois à mon bureau et j'entame ma journée, la tête pleine
d'images. Pas de douche car je n'ai pas vraiment forcé. Pas besoin non plus de
me changer. Durée du déplacement : Une heure et demie.
Alors
pourquoi stresser? La compétition c'est bien, mais en ville, le vélo "de
ville" c'est ce qu'il faut!
Et de toute
façon, question d'entraînement de base, si je devais m'épuiser à me donner à
fond à chaque jour, je ne tiendrais pas une semaine. Alors qu'en prenant cela
plus relax, cela permet une base d’entraînement plus régulière et plus
constante. Et la motivation de se déplacer tous les jours est plus évidente.
Après tout,
pourquoi ne pas profiter de ce déplacement en vélo pour en faire un moment de
qualité, d'évacuation de stress et de plaisir, une coupure entre nos vies
professionnelles et familial, un « no man’s land » pour l’esprit, dégagé des
préoccupations quotidiennes. Ou alors, si l’esprit s’encombre de telles
pensées, cela permet de prendre du recul et d’évaluer les problématiques de nos
vies plus calmement, de changer l’angle de vue. C’est en tout cas ce que j’ai
pu développer avec le temps. Il faut évidemment s’allouer ce temps de
déplacements différents. Mais à bien y penser, il est souvent plus rapide de ce
déplacer en vélo en ville que de se retrouver coincé, en voiture, par la
multitude de travaux qui accentue encore plus les inévitables congestions de
circulation urbaine.
Ceci va en
droite ligne avec le mouvement « Slow ». Avec le « Slow Food », le « Slow
Architecture », voilà le « Slow Bike ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire